Samedi 9 janvier
Semaine
de commémoration un an après les attentats contre la rédaction de Charlie Hebdo et l’Hyper Casher. Parmi
les nombreux documentaires diffusés, ceux consacrés à la personnalité des
dessinateurs tués et à l’ambiance de la rédaction du journal révèlent la
densité d’intelligence, d’humanisme et d’humour qui les imprégnaient. Victimes
d’une forme de dégénérescence intellectuelle poussant au crime idéologique, eux
qui incarnaient la liberté de l’esprit, la vivacité de la dérision tous azimuts, renvoyant aux archaïsmes les obscurantismes de tous poils.
22 janvier
L’incertitude
d’une année amorcée sans fracas particulier, juste l’écho entêtant des
barbaries déchaînées en 2015.
Hier,
débat de respectueuse tenue entre Finkielkraut et Cohn-Bendit qui a changé des
habituelles rengaines politiques. Seul affadissement de l’émission :
l’intervention inconséquente, lourdingue, indigente d’une enseignante qui se
présente comme « musulmane » et n’aligne ses billevesées que comme
prétexte à insulter le philosophe. Une caricature pour celle qui se croit sans
doute porte-parole des anti-Finkielkraut.
Nouvelle
pierre à la folie des intégristes aux manettes du pouvoir saoudien et avec
lesquels on commerce (zones étatiques ou privées) : l’interdiction du jeu
d’échecs (de création persane, le message basique est reçu) pour une
stupéfiante raison, au-delà du coup de griffe à l’Iran. Cela favoriserait la
tension entre joueurs et serait l’acceptation d’un jeu de hasard. Le délire se
poursuit aux confins de l’ignorance de ce dont ils s’emparent, les œillères
obscurcissant le peu de jugeote leur restant. Il faut d’urgence leur apprendre
que les échecs sont un jeu de tactique réflexive et non de hasard… Ce n’est pas
l’échiquier qu’ils doivent honnir, mais les crétins locaux qui se risqueraient
à pousser le bois au petit bonheur la
chance… Il faut dire que dans leurs contrées ce type de joueur doit pulluler…
Ceci expliquant cela. Pauvre civilisation dégénérée relevant du néant sidéral
dès qu’il s’agit de tenter l’approche subtile. Du gros sabot traîne-savate qui
empuantit notre monde. De plus en plus difficile d’accepter cet envahissement
régressif au nom de la tolérance religieuse.
Lundi 8 février
Ma
BB affronte, vaille que vaille, les effets de la chimiothérapie, mais les
larmes sont fréquentes. Ma présence tente d’atténuer la déprime qui s’installe
face à la durée croissante du contrecoup d’une séance. Encore deux à venir
avant d’espérer la réduction maximale de la tumeur et de passer à l’étape
chirurgicale.
Le
repliement s’ancre en ces heures difficiles alors que la sérénité
professionnelle s’affirme : paradoxe d’une précarité qui me laisse choisir
mes interlocuteurs et décider de mon organisation.
Je
dois récupérer en fin d’après-midi la première fournée de copies des SSH-Lyon
Est sur le sujet de dissertation que je leur ai concocté… Je me suis plongé,
ces derniers jours, dans les résumés et sélections de citations de plusieurs
ouvrages à leur programme, la majorité constituant des témoignages de personnes
confrontées à la maladie, au handicap ou exerçant la médecine. Cerné, je le
suis, par ces questions jusque dans la quotidienneté partagée avec ma BB à
laquelle je me sens encore plus attaché face aux épreuves physiques et
psychologiques qu’elle affronte.
Dimanche 20 mars
L’amorce
du printemps 2016 sous la grisaille, mais dans une sérénité personnelle
inégalée et ce malgré un désert relationnel en phase d’extension.
Mes
choix s’ancrent : vie citadine avec des interventions pédagogiques que je
sélectionne et dont je maîtrise la répartition dans la semaine. Quitte à vivre
modestement et dans une précarité assumée, autant être en adéquation avec ce
que l’on fait, sans surcharge inutile. Me garder du temps pour la création
littéraire via mes acrostweets (344ème publié ce jour : le
salopard Abdeslam arrêté vendredi soir), mes phases de vagabondage spirituel,
sans s’encombrer de ce qui m’irrite dans ce monde à cran.
Je
relisais quelques passages de mon Journal
en retrait de l’année 2013 (la dernière publiée sur Internet à ce jour) et
je me réjouissais d’avoir laissé ces traces dissonantes, tout anonyme que je
sois.
Mardi 22 mars
Alors
que je finalise mon acrostweet sur Molenbeek-Saint-Jean, j’entends
l’information sur des attentats majeurs commis à Bruxelles. Comme la
convergence de l’horreur et de la création littéraire dénonçant la capitulation
face à l’intégrisme vérolant cette commune belge. Sans doute la réponse
sanglante à l’arrestation de Salah Abdeslam des quelques membres en fuite de
cette cellule terroriste.
Nouvelle
plongée dans l’horreur : 28 morts et 98 blessés, selon un bilan
provisoire.
Cette
nuit, le prochain sujet à proposer aux étudiants inscrits au concours de
médecine m’est venu :
La
Mort constitue-t-elle l’échec indétrônable de la Médecine ?
Vendredi 25 mars
Je
rejoins ma BB à Arles pour sa soirée d’anniversaire avant un week-end de Pâques
à Fontès. Dans le TER en partance pour Marseille Saint-Charles via de multiples
haltes, je renoue avec une familière pratique : mettre à profit ce temps ferroviaire
pour rédiger quelque travail à finir.
Samedi 2 avril, 23h45
Vu en fin de journée ma BB à la clinique protestante à Caluire : opérée hier,
mastectomie gauche. Nouvelle épreuve dont elle ne semble pas trop marquée, mais
ce mal cancéreux lui aura fait perdre un sein… pas anodin tout de même dans
l’existence d’une femme. Pause de quelques semaines (dont une huitaine de jours
chez ses parents) avant la contrainte quotidienne de la radiothérapie cinq
jours sur sept pendant six semaines… pour finir d’éradiquer ce salaud
d’cancer !
Demain
j’irai passer l’après-midi avec elle et mes copies de SSH-médecine à corriger…
comme une ironie des convergences.
Le
reste, je le délaisse un peu.
Samedi 16 avril, 23h43
BB
est allée passer une semaine chez ses parents pour se régénérer suite aux
épreuves vécues. Je me retrouve seul dans cet appart douillet alors que le
déluge s’abat sur Lyon. Bien fait de ne pas sortir ce soir.
Cette
époque m’échappe de plus en plus… un pays comme en suspens, qui n’ose basculer
vers le chaos alors que les colères se démultiplient. Une chose qui ne change
pas : les filandreuses merdes dénommées « les casseurs » et qui
profitent de la moindre opportunité pour saccager sans distinction et dégrader
les biens publics. Un avant-goût de ce qui nous attendrait avec un destin à la
Syrie ou le chaos autorise le pire. Le récent Théma d’Arte sur ce semblant de pays à l’agonie désespère un peu
plus sur la nature déshumaine. Eau
argentée, notamment, bouleverse et tente d’approcher l’horreur traversée
par une population massacrée. L’exode de ce peuple se comprend comme un coup au
poitrail en visionnant ces documentaires sur le vif.
Mon
champ relationnel n’a jamais été aussi réduit. Je n’ai plus l’enclin pour cela.
Laisser le temps faire son œuvre fatale, sans plus chercher à entretenir
l’illusoire, le factice.
Dimanche
17 avril, 8h36
Après
plusieurs jours laissé sur l’établi mental, pour y revenir sporadiquement, je
viens de finaliser l’acrostweet se payant le grotesque couple Balkany au cumul
impressionnant de casseroles, les dernières directement fournies par les Panama
Papers.
Ma
mue idéologique se poursuit : le profil Macron ne m’est pas désagréable.
Netteté du discours, humanisme réaliste et ayant l’extrême qualité d’irriter
Martine Aubry…
Lundi 18 avril, 23h21
Le
pape François donne l’exemple pour l’accueil des migrants syriens et l’UE
poursuit sa démonstration qu’il n’y a pas besoin d’être en temps de guerre pour
voir la pourriture des membres, en l’occurrence dans une absence sidérante de
collaboration constructive entre eux. De quoi dégoûter définitivement de ce
projet politique privé depuis plus de dix ans de tout souffle, incapable
d’enthousiasme collectif. On survit avec nos frilosités entretenues alors que
nous restons potentiellement la première puissance économique… un comble !
Mardi 19 avril, 23h26
Si
intelligent édito de Riss dans le numéro 1236 de Charlie post attentats de Bruxelles. Pieds dans le plat des
capitulations à pas feutrés qui minent notre société. L’art médiocre d’esquiver
la question de l’Islam dans notre forme de société entretient l’hypocrisie et
la méfiance…
Mercredi 20 avril, 9h08
Un
peu de repos au dodo après ma journée marathon d’hier. Je vais tenter de poser
les bases structurantes de la correction de mon dernier sujet SSH.
Dimanche 8 mai, 23h58
Signe
des temps désespérés pour l’UE, la voilà réduite, pour tenter de redorer son
blason crotté, à sortir un film animé, Europman,
dans les salles de cinéma. Une tronche à la Iznogoud pour venir expliquer à
trois jeunes adultes empêtrés dans leurs problèmes respectifs, les ressources
facilitatrices de cette Union décidément ignorée… De la poursuite du versement
de droits sociaux acquis dans un pays membre en allant dans un autre jusqu’à la
garantie consulaire (en l’espèce pour le Polonais accidenté en Birmanie) pas
sûr que cette pseudo vulgarisation mièvrement ludique convainque les réticents
à l’Europe.
Bien
plus coup de poing pour se rendre compte des conséquences effroyables d’une
Europe aux nations exacerbées, le document Après
Hitler est sans concession sur les élans barbares des peuples assoiffés de
vengeance. Une exécrable humanité aux actes méprisables.
Platon
avait parfaitement analysé les tares d’une démocratie tueuse de Socrate. Des
citoyens obnubilés par leurs soucis propres, se contrefoutant du collectif, aux
dirigeants obsédés par la conservation de leur pouvoir, rien ne semble pouvoir
évoluer…
Un
signe positif, tout de même : Sadiq Khan élu maire de Londres… Quelques
semaines avant le référendum sur le Brexit, une petite bouffée de fraîcheur.
Lundi 9 mai, 23h30
La
tronche du monde si Trump succède à Obama. De la prestance charismatique au
grassouillet vulgaire, de la mesure diplomatique aux outrances à courte-vue, de
l’élégance réaliste aux lubbies dangereuses… Et des Trump, il en émerge un peu
partout sur la planète, soutenus par la part enflée des peuples… A l’univers
de la sophistication technologique répond une vague primaire dans le champ
politique.
Le
vice-président de l’Assemblée nationale, l’écologiste Denis Baupin, vient de
démissionner après les accusations de huit femmes pour du harcèlement sexuel et
même, pour l’une d’elles, pour une agression du même ordre. Le soupçonné a osé
participer à une campagne photographique dénonçant la violence faite aux
femmes. Le Cahuzac du slibard, en quelque sorte…
Jeudi 12 mai, 23h50
Comme
un sale goût d’impunité démocratique qui se profile avec en tête de porc-proue
le Donald qui désespère, le Trump à claques. Depuis Platon nous savons que la
démocratie a ses crasses criminelles, mais subsiste encore l’inepte réflexe
d’excuser toujours l’électeur. Ses raisons peuvent pourtant se résumer en une
basique : être dangereusement con ! Les primaires américaines n’ont
jamais, côté Républicains, porté si bien leur appellation : désigner un
pitre néfaste à l’égo puant et aux compétences néantes par un ramassis de
primaires remontés contre les élites. Sûr que la base à grosse couenne va faire
mieux. Encore une fois, les techniques évoluent prodigieusement, mais la vile
connerie humaine garde une place maîtresse dès qu’une forme de crise incite les
revanchards à trouver des boucs émissaires et à voter pour le pire. Si les USA
allaient jusque-là, alors il faudrait accélérer le fédéralisme européen et se
passer des protections américaines. Malheureusement, les mêmes tendances se
dessinent sur notre continent, comme si l’histoire du siècle passé n’avait pas
suffi pour nous en détourner une fois pour toute…
Dimanche 15 mai
Visite
de pôpa, Anna, Alex & Raph jusqu’à demain midi. Hier, dîner dans un bouchon
coté de Lyon pour sa cuisine (qualité confirmée) mais un peu déficient en
gestion des flux lors de notre arrivée. Flot de touristes mal canalisé vers les
tables et quelques attentes au cours du repas.
Nouvelle
majeure : ils vendent leur maison de Rueil pour s’installer dans un vaste
appartement acheté sur plan, sis à Sartrouville et ayant deux atouts : une
vue directe sur la Seine et, de l’autre côté, sur l’hippodrome de Maison
Laffitte ; une terrasse de plus de 120 m2 aménagée selon
l’esthétisme paysager… Pour mon père, sans doute le dernier déménagement et
l’opportunité d’un lieu à la vue dégagée d’où il verra « le soleil se
lever et se coucher » selon sa formule.
Ce
jour, nous déjeunons cher Barbara & Jean-Luc dans la maison avec terrain
arboré : à 8h24, le soleil s’annonce généreux. Une belle journée familiale
à la quasi campagne… dans Lyon.
Mardi 17 mai
La
susceptibilité de mon père ne s’arrange pas avec les années passant. Dimanche,
après le repas chez Barbara & Jean-Luc, il prend mal un trait d’humour
répété, décliné, sur la taille comparée des pergolas (celle qu’il doit avoir à
Sartrouville et celle de Jean-Luc à Caluire) et file bouder dans sa voiture. Il faudra la démarche de Raph pour le faire
revenir parmi nous, après une bonne heure de disparition… Anna, son épouse,
nous confirme la dégradation de son caractère depuis l’AVC… moi je remarque,
lors de ses interventions, une obsession à se mettre en valeur, via ses
diverses expériences, encore plus prononcée qu’avant, au point d’en devenir
caricaturale. Moi, moi et moi…
Alex
& Raph évoluent bien dans leur domaine, le premier passant à 22 ans le
CAPES, le second en deuxième année d’IUT GEA (ou GACO…)
Le
pape François n’ira pas jusqu’à désavouer le Lyonnais Barbarin. Encore quelques
roideurs de désuète orthodoxie…
Dimanche 22 mai
7h21.
Sérénité dominicale d’une existence ayant trouvé ses marques et ses équilibres
malgré quelques frustrations. Vendredi soir, via le messenger de Facebook, Elo F. m’indique avoir mis au monde un
garçon le 20 mai à 17h45. Elle tente de prendre quelques nouvelles, je lui en
donne le minimum. Elle m’en écrit sur Ana et Dina, je ne relève et ne relance
pas. Pour moi, quelque chose est détruit et enterré dans ce lien, quant à celui
avec les deux précitées, il n’existe carrément plus. Caractériel, je le suis
sûrement, mais je n’ai pas apprécié un certain nombre d’actes et de signes qui
m’ont fait les sortir de mes amis facebookiens ainsi que ne plus me
manifester. L’éloignement m’aide sans doute… mais ça n’explique rien en
fait : l’Ana vient d’acheter un appartement avec son mari… à Lyon. En
voilà une qui ne m’inspire vraiment plus rien depuis qu’elle s’est mise en
couple. Transmutation de personnalité, condescendance mal placée (pas
précisément envers moi, je l’aurais vite recadrée !) rapportée par les
deux autres. Un trio qui, finalement, passait son temps à médire d’un des
membres absents…
La
France se tend sur un sujet révélateur de sa gangrène
syndico-idéologique : une loi sur le code du travail. Toujours cette impossibilité
de réformer en France sitôt que cela vise une simplification pour une meilleure
respiration du secteur. Une frange de
la population, évidemment celle qui braille, ne souffre aucune évolution d’un
outil réglementaire hypertrophié dès que cela vient remettre en cause ce qu’ils
considèrent comme des droits acquis ad vitam aeternam, quelle que soit la
situation du pays. Voilà bien le signe d’une nécrose qui entretient ses
archaïsmes, creusant de fait sa fosse sur laquelle les rivaux étatiques n’auront
plus qu’à mettre le couvercle.
Cette
société pue. Ni plus ni moins qu’avant, mais l’odeur m’incommode davantage. Les
derniers à entrer dans la ronde contestataire : les syndiqués des centres
de raffinage. L’Ouest français commence à manquer d’essence, les files
d’attente s’allongent devant les stations-service pour glaner quelque vingt
litres par automobiliste… et c’est moi, sans permis, qui ne suis pas
autonome ? Laissez-moi rire… Qu’ils sentent une pénurie poindre son nez
sec, et les voilà prêts à attendre des heures dans leur taule ondulée avec
l’épée du Damoclès énergétique aux cuves vidées juste au moment où c’était son
tour… et c’est moi qui dépends des autres ? Les pignoufs !
Ajoutons
au piteux tableau une sinistre brochette de casseurs et d’agresseurs de flics,
des prétendus antifaf qui imposent
leur autoritarisme individuel. Voilà ce qu’offrent l’asphalte et l’enrobé urbains
de ces dernières semaines. Rien d’enthousiasmant donc… mais que les écervelés
se rassurent : le Tour, l’Euro, puis les JO vont meubler de faux-semblants
estivaux. A gerber.
A
noter aussi, avant de poser la plume, le revirement attendu de la raclure
Abdeslam. Il devait parler au juge d’instruction : eh bien non,
finalement, le petit connard sensible, qui a ses conditions de détention, ne le
juge pas plus opportun. Un coup de tatane dans sa tronche narquoise pour lui
effacer le petit sourire que je lui devine, voilà qui serait une voie
constructive…
Mercredi 25 mai, 23h32
Moins
terrifiant que le terrorisme islamiste avec ses tueries à l’aveugle, le
terrorisme syndicaliste, la CGT en Daech social en tête, mitraille l’économie
française au nom d’une prétendue défense des salariés et de leur sacro-gros
code du travail. Le Martinez fait bien oublier l’ère mature de Louis Viannet,
secrétaire général exemplaire pour sortir ce syndicat de son crypto-communisme.
Les menaces de blocage du pays pleuvent et la dégradation sociale s’amplifie
malgré le deuxième mois consécutif de baisse du chômage, en chiffres très
relatifs. Le simplisme de leur diktat, le retrait pur et simple de la
« loi travail », révèle bien cette tendance à se torcher avec la
démocratie représentative, eux qui ne représentent qu’eux-mêmes, bien loin
d’être majoritaire dans le pays.
Jeudi 26 mai
Je
n’avais pas encore imaginé le pire côté pratique CGT : impossible parution
des grands quotidiens nationaux qui ne se couchaient pas devant la prose
propagandiste du Martinez, comme au sale temps des secrétaires du parti
communo-soviétique. Seul L’Humanité
s’est « bien volontiers » plié au chantage. Ce torche-cul n’en est
pas à sa première immondice. Rappelons-nous sa défense du régime castriste
version Fidel.
Laissant
un petit message sur mon mur facebookien pour annoncer mon acrostweet sur
« le syndicat CGT », j’utilise l’expression « terrorisme
syndicale ». Je découvre ce soir un commentaire de la cousine Michelle,
CGTiste dans l’âme et en fonction pendant plusieurs années, qui s’indigne de ma
formule, me renvoyant au « vrai terrorisme » des 11 janvier et 13 novembre
2015, terminant avec cette morale en forme de
lieu commun simpliste : « les mots ont un sens ». Oui,
certainement, et ils en ont même souvent plusieurs de sens, on appelle cela la
polysémie. Une expression aussi peut se permettre d’adopter un sens figuré et
non se limiter au sens propre de base. Quand je repense à l’affiche CGTiste
récente contre la police et à son outrance sans une once d’humour, je trouve
mon expression encore plus légitime. Pas envie de ce syndico-gauchisme
simpliste dans mon cercle facebookien réduit : je l’ai virée de mon
relationnel.
Un
syndicat, de moins en moins représentatif chez les syndiqués, eux-mêmes
minoritaires dans le secteur privé, porte de graves coups à l’économie
française, et l’on devrait l’encenser ? Je préfère me torcher avec la convenance
et les remettre à leur juste place.
Jeudi 2
juin, 23h22
Alors
que les débordements violents de vandales se poursuivent au sein des
manifestations plus ou moins gérées par les services d’ordre du syndicat CGT,
les fleuves et rivières prennent leur aise après des trombes tombées en
quelques jours. Il faudrait refroidir la trogne des premiers avec la fraîcheur
désordonnée du liquide boueux. Une merde généralisée pour un pays qui laisse
s’agiter les hystériques déresponsabilisés et en quête de défouloir. Ambiance
détestable, si loin de ce que je peux vivre comme sérénité dans la précarité
assumée.
Dimanche 5 juin
Une
semaine qui s’achève rythmée par les inondations, incontinence de ce temps
aussi pourri que l’ambiance sociale. Dans quelques jours va débuter la grosse
caisse à graisseuse convivialité d’apparence autour de matchs à la con. Encore
le football pour distraire le pôple
et aucun politique qui n’osera dire, face caméra et/ou micro, qu’il n’en a rien
à foutre de ce sport-business, de cette infra-activité humaine qui monopolise
toutes les attentions sans profondeur.
Vers
19h aujourd’hui, un Skype avec Jim. Domentin fêtait hier ses trois ans
d’existence et Nalya s’affirme comme petit fille en route pour le CP à la
prochaine rentrée. Côté pro, chacun semble éprouver quelques difficultés :
Aurélia avec une chef de service imbuvable et Jim avec des collégiens
insupportables… Un puissant et paradoxal contraste entre leur activité pérenne
mais stressante et ma précarité assumée et épanouissante, ou tout du moins
agréable dans l’exercice pédagogique. Combien je loue mes choix actuels quand
je les rapproche d’autres périodes de mon parcours, et notamment celle du
Purgatoire imposé, le régime de mes terreurs (1993-1995), et celle de Cqfd au
CDI qui m’imposait de subir des groupes à former constitués d’individus à
mi-chemin entre le bétail décervelé et les ordures décérébrées… notamment les
« animaux » des formations-gardiennage brancardiers dont il semble qu’une session soit en cours à Cqfd
campus ce qui ternit un peu l’ambiance, mais que je n’aurai plus jamais à
subir. Le luxe de ma précarité c’est de choisir à qui j’enseigne, que ce soit
en individuel ou en groupe.
Mercredi 8 juin, 0h05
Quelle
jubilation l’esprit de Madame Foresti. Elle a vraiment tout pour elle : la
juste féminité tout en retenue, le sens effilé de la dérision tous azimuts,
l’intelligence qui fuse… Son One Woman
Show enregistré en juillet 2015 aux Nuits de Fourvière : un régal. Sa
façon de se foutre de la tronche des primaires footballeurs et supporters me
ravit à deux jours de l’ouverture de cet envahissant Euro de foot. Ça va se
complaire en viandes saoules et gueulardes, ça va déblatérer sur les matchs, ça
va emmerder…
La
société se tend comme une nation en perdition qui n’a rien compris du monde
nouveau.
Dimanche 12 juin
Malgré
ma diète médiatique pour cause d’Euro barbant, je n’échappe pas aux deux titres
majeurs impliquant deux types sinistres de barbare : le hooligan et
l’intégriste islamiste qu’il faudrait faire se rencontrer pour qu’ils
s’éliminent mutuellement.
Des
parcelles d’humanité merdique à des gouffres du délicieux week-end chez Yul
& Dalyette pour les cinquante ans du
premier. Du bon enfant avec victuailles et boissons à volonté…
Dans
quinze jours, leur déménagement pour une jolie maison avec grand terrain aux
recoins enchanteurs.
Demain,
sur le pont à huit heures à Cqfd pour quelques heures avec les prépas Lieut.
Voilà longtemps que je n’avais démarré si tôt. Réveil à 6h30… Suivra une
semaine plutôt chargée, mais moins encore que la suivante, paroxysme pour les
préparations aux épreuves de français. La fatigue (22h49) me fait perdre le fil
de la plume.
Mardi 14 juin
Une
France en proie à la violence multiforme : le déchaînement des casseurs
que certains syndicalistes commencent à soutenir face caméra, l’acte terroriste
individuel qui met fin à l’existence d’un couple de policiers, le déferlement
des hooligans, notamment russes… tout semble pousser le pays dans le gouffre
avec un gouvernement de plus en plus attentiste bien que se donnant l’apparence
de la fermeté en maintenant le processus législatif sur la loi travail, mais en
cédant sur des revendications catégorielles.
Le
temps file et les personnalités qui comptent dans le champ médiatique
changent sans qu’on s’en rende compte.
En visionnant un documentaire consacré à Coluche (dont j’ignorais que la
prestigieuse collection de La Pléiade avait réuni les productions écrites), je
vois défiler nombre de comiques
actuels dont je ne connaissais pas l’existence. Comme si le monde qui importe,
dans son dynamisme créatif, me devenait de plus en plus étranger.
Samedi 18 juin
Les
orages qui déversent en quantité de la flotte sur Lyon chaque soir, depuis
quelques jours, ont l’utilité de nettoyer la Fan Zone de Bellecour de ses imbibés occupants. Pour le reste, le
pays déprime et les tensions passent aux actes. Une France loin d’être isolée
comme le confirme le meurtre en Grande-Bretagne d’une députée en faveur du
maintien dans l’UE.
A
entendre les noms maghrébins s’accumuler comme identité des terroristes, il
faut rester sacrément humaniste pour ne pas s’adonner à la xénophobie primaire,
celle qui confond l’origine avec la nationalité, ou secondaire qui hait tout ce
qui ne lui ressemble pas.
Poings
d’exécration
Comme
atteint d’un mal protéiforme, le pays se convulse.
Des
manifestations d’un autre siècle offrent à quelques dirigeants syndicalistes
l’illusion d’une influence sur l’avenir de la réglementation du travail. Elles
sont surtout le sinistre terrain de jeu des « casseurs », euphémisme
social pour désigner des vandales nihilistes qui attendent, eux, la destruction
de notre société, hôpitaux pour enfants inclus !
Une
radicalisation islamiste rampe et peut sauter à la gorge n’importe où, y
compris au domicile d’un couple de policiers. Sur la page déroulante de
Facebook je découvre la photo d’une jeune fille en short accompagnée d’un
témoignage de l’agression qu’elle a subie pour le simple fait d’une tenue qui
laisse voir, bigre ! ses jambes… Voilà la civilisation obscurantiste dans
laquelle veulent nous entraîner les daechiens
et daechiennes plus ou moins identifiables.
Un
Euro, comme vitrine ludique : en réalité tremplin des hooligans et
l’occasion de se mettre la tête dans le ballon un mois durant, s’imaginant que
plus rien d’autre ne compte… Bienvenu au XXIème siècle !
La
noblesse de l’engagement, l’exemplarité des idées, c’est une députée
travailliste outre-Manche qui les incarne : Jo Cox, morte pour l’Union
européenne, flinguée puis poignardée par un extrémiste taré, pléonasme sans
aucun doute.
Le
pourrissement estival n’est pas loin !
Le
référendum du 23 juin prochain aura une bien désagréable saveur…
Vendredi 24 juin, 1h du
mat.
Le
jour d’après… les premiers titres sur Internet semblent donner le Remain gagnant. La Grande-Bretagne
resterait donc dans l’UE, mais à quel prix, selon quelles concessions faites à
Cameron. Il faudra bien tout exposer aux citoyens de cette UE branlante pour
prendre conscience des privilèges inconsidérés accordés à une nation tellement
en proie au rejet de cette construction. Un goût très amer restera de cette
initiative cameronienne, de la campagne et du résultat. Un maintien en cul-de-poule anglaise…
Vers 18h.
C’en
est fait, exit les rosbifs ! Mieux ainsi, au regard du négocié en
catimini en cas de maintien. Premier
acte du détricotage : chacun voudra avoir sa part de casse d’une tentative
de construire un espace de paix relativement prospère quoiqu’en disent les
sceptiques. Révélateur, chez les politiques français : les Le Pen, Mélenchon,
Dupont-Aignan et Montebourg n’ont rien apporté dans le sillage du rejet de
2005, faute de plateforme commune et d’adhésion majoritaire à l’un d’eux. Les
voilà tout contents de ce coup d’arrêt d’une Union qu’ils exècrent.
De
Gaulle avait eu ô combien raison de repousser leur première démarche
d’adhésion. Pompidou s’est laisser abuser et, depuis, les concessions faites à
la dame de fer, le statut privilégié de l’île des mécontents n’ont cessé de se
gonfler au rythme des grognes.
L’important,
ce qui va suivre le coup d’éclat : lente agonie du modèle volontariste
d’une Union écartelée entre deux philosophies politiques ou saut vers le
fédéralisme d’un nombre plus réduit d’Etats membres.
Mardi 28 juin, 0h01
L’après
Brexit commence et tout est envisageable : du sursaut salvateur pour l’UE
jusqu’à la poursuite du démembrement en passant par la léthargie frileuse ou
sidérée.
Pour
moi, comme je l’ai souvent rappelé, le vrai tournant délétère de la
construction européenne, c’est le non au projet de Constitution européenne (d’inspiration
française) de la France en 2005. De là, plus de souffle et un rejet croissant
alimenté par le jeu hypocrite des politiques nationaux. Et l’on en trouve
encore qui ose clamer que ce « non » n’a pas été respecté… mais par
qui bon dieu ?! Aucun de ceux qui soutenaient ce camp n’a été porté au
pouvoir national, via les élections, par ces mêmes citoyens incohérents… Au nom
de quoi les Sarkozy, Hollande devaient-il trahir leurs convictions ? Par pur
opportunisme ? Tout le monde n’est pas du même lard qu’un Boris Johnson.
Dimanche 3 juillet,
depuis le rayonnant parc Tête d’Or
La
charretée des décès vient de s’alourdir de Michel Rocard, celui dont j’ai connu
l’existence comme maire de Conflans-Sainte-Honorine, ville dans laquelle se
situait mon collège (de la cinquième à la troisième) alors que je résidais à
Eragny-sur-Oise. Mes parents m’avaient ainsi évité, après l’extraction du
château d’O, de plonger dans un établissement scolaire difficile (déjà en 198…3
je crois), celui de la ville nouvelle. Me reviennent les attaques ironiques de
Monsieur Jean Roncière, mon professeur de français et d’anglais à la si
bénéfique influence pour dégourdir mon rédactionnel imprécis. Cela ne me fait
pas occulter la vivacité intellectuelle du rival consubstantiel de Mitterrand,
lequel a confirmé, par son parcours ayant finalement comblé ses ambitions,
qu’un retors machiavélique aura toujours plus d’efficacité pour parvenir à ses
fins qu’un loyal fidèle à ses principes. L’humiliation suprême, pour Rocard, se
sera manifesté avec, ô paradoxe, le summum de sa carrière : nommé Premier
ministre, popularité croissante dans l’opinion (sans doute cas unique, avec
Balladur, pour cette fonction carbonisante, cf. le documentaire L’Enfer de Matignon) il devra présenter
la démission de son gouvernement sur la pression d’un Fanfan mité ombrageux face aux bons sondages pour celui qu’il avait
placé là afin d’émousser ses abstractions aux contraintes du pouvoir exécutif.
Rocard,
mort vingt ans après Mitterrand, le temps d’une jeunesse intellectuelle que
l’âge avancé n’avait en rien altérée.
Vendredi 8 juillet
La
démocratie sera vraiment mature lorsqu’un candidat à l’élection présidentielle
osera déclarer qu’il déteste le football et tout le foin autour et qu’il aura
des chances de se faire élire.
Les
commentaires d’analphabètes haineux publiés sur la page Facebook de Charlie Hebdo, contre la couverture du
journal satirique détournant la mort du boxeur Ali pour ridiculiser les propos
du con Benzema, font froid dans la cervelle. En les publiant tel quel Charlie a trouvé la seule parade :
mettre sous le nez des lecteurs l’infinie indigence intellectuelle des
appelants au meurtre.
Envie
de vomir : c’est l’effet foot… En boucle sur les médias : les
réactions tellement prévisibles des supporters. Ça braille, ça se réjouit, ça
fait croire au « tout le monde il est beau, tout le monde il est
gentil »… que c’est barbant. Clic ! Abstinence médiatique pour ne pas
se faire engluer par tout ça.
Samedi 9 juillet
Week-end
prolongé à Annecy. Première nuit à L’Auberge
du Lyonnais avec, en toile sonore, l’eau du petit canal qui s’écoule via
une ancienne mini-écluse. Petite ville comme en retrait des affres du monde.
Plus
j’avance dans la lecture du Nietzsche
de la collection Apprendre à philosopher,
plus je me retrouve dans son radical diagnostic. Tout ce qu’il décèle dans les
signes d’une décadence en chemin vers le nihilisme d’une masse aux constituants
égocentrés, flopée de Gnathon
connectés, s’exacerbe dans ce XXIème aux paradoxes révélateurs. Ceux
qui se font exploser au nom du califat autoproclamé ne supportent pas la
négation des escroqueries spirituelles qu’ils voudraient imposer à tous. Dans
le même temps, nous souffrons d’un rejet systématique de ce qui pourrait
constituer la base d’un monde débarrassé des sornettes déistes. Chacun se
centre sur lui-même et son cercle immédiat, à reproduire les mêmes processus
sans qu’une sortie se profile.
L’horizon
technique occulte les réalités primaires, comme un substitut aux dogmes
aveuglants. Dans cette cohabitation confessionnelle, les jusqu’aux boutistes
s’explosent sporadiquement croyant participer ainsi à une purification des
zones mécréantes. Le salut par le carnage : voilà le paroxysme du
matérialisme obtus qui forge le pessimisme généralisé, négation des valeurs
éthérées.
Vendredi 15 juillet
Terrorisme
sporadique. Le troisième de masse en France : Charlie, Le Bataclan et,
hier soir, la Promenade des Anglais à Nice : 84 morts de plus dans la
besace daechienne. Tout ce qui peut
tuer peut devenir arme terroriste. Mohamed Bhelal a lui choisi un camion pour
écraser tout ce qui se présentait à son monstre d’acier sur deux kilomètres.
Le
calme endeuillé règne à Lyon aujourd’hui. Peu de monde dans les rues et une
retenue dans les comportements. Comme si la sidération glissait vers la
compassion pour les victimes dans une certaine résignation face aux menaces
rampantes.
Les
déclarations d’après attentat se
dévitalisent et le journalisme télévisé, sous la pression concurrentielle des
chaînes d’information continue (une quatrième, France Info TV, va naître en septembre prochain), s’est affalé dans
l’obscénité pseudo informative. Encore un cycle d’affectation, d’ingestion et
d’enfouissement (relatif) va s’effectuer. Un soulagement : cent pour cent
(le cas Salah Abdeslam à part) des terroristes tueurs en France ont été
liquidés.
Que
vaudrait, puisque ces intégro-obscurantistes trouvent dans la mort comme un
aboutissement mythique, la capture des plus virulents et de les soumettre, non
à du doux enfermement, rigolade que la privation d’une valeur, la liberté, qui
n’est pas la leur, mais à une torture robotisée alliant souffrance physique et
psychique. Tout comme le docteur Guillotin avait conçu son trancheur de tête
comme une garantie de non-douleur pour le condamné, un caisson de maintien en
vie du prisonnier s’accompagnerait de programmes automatiques entretenant les
souffrances de salopards criminels. La société, pour se défendre contre ce
nouveau type de jusqu’au boutisme nihiliste, doit inventer de nouvelles formes
de sanction qui ne contraignent personne, grâce à la technologie, et permettent
de répondre à l’incompatibilité des valeurs attribuées à l’existence. Fantasme
irréalisable dans nos sociétés avancées mais qui renverserait la charge
terrorisante.
Mardi 19 juillet
Les
Niçois, à l’endroit où la charogne du terroriste a git, puanteur humaine, ont
laissé quelques ordures en tas, symbole de l’islamiste abattu.
En
novembre 2015, indigné par le choix des médias, chaînes d’info en tête, de
montrer les photos des salopards criminels sous leur jour rieur, comme un pied
de nez outre-tombe des merdes intégristes à leurs victimes, je décidais
d’illustrer ma dénonciation du procédé médiatique de photos de monceaux
d’immondices. Le seul portrait qui vaille pour ces ordures à éliminer. Neuf
mois plus tard, des habitants de Nice ont éprouvé ce même impératif de conchier
le cadavre du sinistre dégommé via l’endroit de sa merdique fin.
Bien
agréable journée partagée avec Eve M. ex collègue de Cqfd, dans le quartier
Confluence et son musée : toujours aussi radieuse et d’une régénérante
vivacité. Un antidote à la déprime que de la côtoyer.
La
population du pays, entre rage et peine, va de moins en moins se reconnaître
dans un système institutionnel aux mains de moulins à formules éculées car trop
répétées… Le pays risque gros dans ses fissures amplifiées.
Jeudi 21 juillet
Au
retour de ma brasse matinale à la piscine Tony Bertrand (berges du Rhône), je
trouve ma BB qui fond en larmes, à bout avec ce sein en moins et ses kilos en
trop. Les douleurs physiques atténuées, le poids psychologique s’enfle
jusqu’aux crises de larmes. Je me sens totalement désemparé face à ces moments
de perdition. Etre présent, affectif, aimant, me mobilise.
31 juillet
Etat de
droit pour terrorisme de travers
Les
daechiottes
ont déféqué sur notre saison estivale.
Le
panorama des attentats commis en France depuis un an et demi édifie sur la
visée globale et nihiliste des daechiures : la liberté
d’expression, notamment contre toutes les religions, l’insouciance jouissive
d’une vie festive, l’intégration exemplaire de la communauté juive, les lieux touristiques et nos racines
religieuses. Liste ouverte malheureusement.
L’initiative
des Niçois de couvrir d’ordures le lieu où le daechien s’est fait
refroidir m’a ravi. Dès novembre 2015, j’avais illustré avec des photos de
monceaux de poubelles ma dénonciation de l’embellissement visuel dont
bénéficiaient les raclures de Daech via les chaînes d’information.
Si
nous sommes en guerre, comme le rabâchent les gouvernants, les actes doivent
être à la hauteur de l’expression choisie. La tétanisation du pouvoir risque
d’attiser la radicalisation des réactions collectives, voire des représailles à
l’aveugle. Pasqua avait trouvé la formule adéquate, « terroriser les
terroristes » : aujourd’hui il nous faut charcuter les daechiens
de l’intérieur.
L’instinct
de survie ne peut tolérer cette menace rampante qui pèse sur les actes anodins
de nos existences. Certes, un ennemi doit se traiter dans le cadre de l’état de
droit, mais celui-ci doit pouvoir s’adapter au contexte nouveau. Tout comme la
Constitution possède son article 16, notre cadre juridique doit assouplir ses
bornes sous peine de mettre en danger de mort ses citoyens. Il existe une hiérarchie
des normes : établissons une pyramide des libertés à la lueur sordide de
notre vécu national récent : celle de vivre en sécurité vitale me semble
la plus fondamentale, car d’elle dépendent toutes les autres. Que peut-on
exprimer, posséder, revendiquer si le premier daechien assigné à
résidence peut vous trancher la gorge et se repaître de votre cadavre ?
Et
qu’on ne me serve pas le premier des truismes de l’époque : « le
risque zéro n’existe pas » ! comme une façon, pour ceux en charge de
notre sécurité, de se disculper préventivement des carences, gourdes,
négligences fautives… On le sait bien que la perfection n’est pas de cette
planète, mais à quoi sert de le rappeler ? Il vaudrait mieux clamer :
nous tendons de toutes nos forces vers le risque nul et nous nous en donnons
les moyens !
Surpopulation
carcérale nous dit-on aussi. On fait bien des baraquements d’urgence pour les
réfugiés. Que ne montre-t-on la même volonté à faire garder par l’armée (le
temps de former le personnel nécessaire) tous les radicaux susceptibles de
passer à l’acte ? Que le référé pénal soit établi pour tous les fichés S
en lien avec cet intégrisme et que l’on purge ainsi notre territoire de cette gangrène
daechienne…
A
force d’attendre le passage à l’acte pour que la justice puisse s’affirmer ou
que le daechien soit éliminé après qu’il ait commis ses assassinats, on
désespère une population prête à se venger elle-même. En refusant de doper
l’arsenal réactif ou en ne le faisant qu’à trop petits pas, l’Etat fait le lit
d’une guerre civile larvée, par à-coups sanglants. Il est encore temps… car
tout ne va pas très bien, Monsieur le Président !
Vendredi 5 août
Ce
soir, dixième Nuit du rosée à Fontès,
avec quelques dispositions imposées par la Préfecture de l’Hérault. L’attentat massif
en ruralité, voilà une idée qui n’a pas encore germé, ou pas encore été mise en
œuvre par les Daechiottes…
Sans
doute ma subjectivité déformante, mais je trouve une gravité dans l’air de tous
les congénères croisés dans ces lieux de vacances. Pas d’exubérance, pas de cri
d’insouciante joie de vivre, comme si chacun portait la charge mortifère de ces
derniers mois, et surtout des deux derniers attentats. Une réserve semble
imprégner faits et gestes d’une population en attente libératoire.
Samedi 6 août
Plutôt
conviviale, mais un peu surchargée à mon goût, la Dixième Nuit du rosée pour le
quarantième chapitre de la confrérie du Grand
maître Paul, l’oncle bien aimé. Les V.I.P. de la session se distinguaient
surtout par leur filiation prestigieuse : l’un des petits-fils de Charles
Chaplin qui, il est vrai, à fait exploser le nombre de branches de sa
descendance et le fils du réalisateur Claude Zidi. Cerises de choix sur le
gâteau : trois miss dont une finaliste de la session 2016 au visage
enchanteur et aux jambes à la Prévert, longues, longues, longues.
Ma
rencontre de l’été, c’est avec le déjà si apprécié Luchini : son Ça a débuté comme ça… se colore d’une
passion vrombissante qui vous met les sens près de ses joyaux
littéraires : Molière, Rimbaud, Céline, Barthes… A chaque page sa petite
musique verbale sublime l’approche. Voilà une personnalité avec laquelle je
voudrais partager quelque échange improvisé. Il vivifie d’intelligence et
pétrit le monde des lettres pour en proposer ses plus savoureux extraits. Un
musicien de l’âme, ce Luchini…
Mercredi 10 août
De Mèze, sa plage, un vent à dézinguer les
Daechiottes, ma BB a dû rentrer à Fontès sitôt arrivée par l’impossibilité
d’installer un parasol et l’interdiction d’exposer trop longuement son bras curé.
Hier,
agréable journée de canoë-kayak sur l’Orb
entre couples, Nalya et Domentin étant restés avec maman pour de la
piscine privée.
(…)
Fabrice
Luchini virevolte entre ses auteurs cardinaux, avec sa petite musique inspirée.
Bondir et revivre à la flore luchinienne distrait des chaos du monde.
Jeudi 11 août
Hier
soir, visite de l’oncle Paul et de Liliane. Au cours des échanges, passage
musclé entre Jim et moi sur la gestion des Daechiottes
par la France. Opposés sur la hiérarchisation des luttes à mener, je perçois
chez mon frère une forme de nivellement des dangers au nom d’un humanisme
surplombant.
Je
considère moi que les tergiversations nous rendent aveugles sur le danger
principal. Ne percevoir chez les Daechiottes
qu’une création entre les mains des puissances financières via l’Arabie saoudite et le Qatar, c’est
occulter dangereusement la dimension intégriste de l’organisation pseudo
étatique. Résister commande de mettre de côté les combats adjacents et les divergences
collatérales pour se concentrer sur l’éradications des daechiens & daechiennes.
Ce
matin, petit passage agréable à la piscine de L’Evasion. Ambiance bon
enfant : Nalya et Domentin participent, au bord de la piscine, au cours
d’Aquagym d’une éducatrice sportive en pleine forme et au sourire rayonnant.
Elle conseille, en fin de cours, de réserver notre début de nuit (vers une
heure du matin) pour admirer la pluie d’étoiles filantes prévue.
Vendredi 12 août
Heïm
le refroidi aurait eu 71 ans aujourd’hui. Plaise à l’humanisme qu’il ne les ait
pas atteint. Encore que… il eut été bon que je ne sois pas le seul, avant qu’il
ne passe la bite à gauche, à l’attaquer à l’écrit de son vivant. Tous ces
planqués qui ne souhaitent qu’une chose : vivre sans être emmerdés par
quelque engagement que ce soit. Un peu comme la majorité silencieuse de ce
pays. Aussi apathique que lors de la dernière tragique période pour le pays.
Découverte
des premières pages sur Schopenhauer dans la collection Apprendre à philosopher. Une manière de ressentir le monde que je rejoins
dans mes entrailles : les maux de l’humanité devraient interroger tous ces
croyants sur leurs certitudes. La pire des hypothèses, celle d’un dieu
créateur, occupe l’esprit d’une part dangereuse de l’humanité. L’incohérence
révélatrice entre les vertus qu’ils attribuent à leur divinité centralisée et
la teneur du monde qu’il est censé dominer, laisse sans capacité réactive. Une
folie mystique face à l’aplomb rationnel ne peut se croiser. Le brouillard
éjecteur d’affres hante les terres convoitées.
Mercredi 17 août, du
Cellier
Et
voilà, après deux jours de relecture, mise en page et vérification des
transformations des noms et prénoms, Micberth
alias Heïm le maudit est sorti de sa clandestinité, mis à la disposition de qui veut découvrir
« les sordides coulisses d’un anarchiste de droite ». Le visé n’aura
pas eu le choc de lire ces lignes au vitriol qui se renforcent les années
défilant. Après les remous engendrés dans son microcosme, trois ans et demi
avant son décès, par la publication de « Tribune
libre » pour Micberth en liberté, j’avais observé une pause dans la
décortication de cet obsédant sujet.
2013
et l’annonce de sa mort vient conclure (provisoirement peut-être) ce blog que
d’aucuns jugeront ordurier. J’attends celle ou celui qui osera déposer plainte
pour diffamation, que je puisse judiciairement m’amuser.
Comme
une boucle enfin bouclée et qui, j’espère, contrebalancera la tonalité
laudative sur Micberth qui a été mise en mots sur le Net par ses proches.
Ce
matin, petit acrostweet contre le burkini et surtout celles qui s’en attifent. De
l’humour, le burkini ? Sûrement pas ! Juste de la provocation
civilisationnelle. Se distinguer des valeurs occidentales en affichant son
mépris de l’autre jugé indigne de les regarder. Informes tas de viande qui se
prennent pour quelque chose d’autre que des bécasses suivistes. Rien à foutre
de leur tenue, elles devraient juste la compléter par un pot de chambre bien
enfoncé sur leur tête à la tronche irregardable.
Lundi 22 août
Dernière
semaine de cette longue pause estivale que nous allons partager avec les
parents B. après le départ, ce matin, des P. Pas mécontent de la fin d’une
présence bruyante et stressante. Un peu de calme et de sérénité avant la
reprise en douceur pour moi. Ma BB ne devrait reprendre qu’à la fin octobre en
mi-temps thérapeutique.
Demain,
journée en duo : restau et plage à Saint-Michel Chef Chef, la première
côte de Loire atlantique où elle m’a emmené à l’été 2002. Tout passe, avec un
peu de casse organique depuis…
La
déconnexion d’avec l’actualité est quasi-totale pour moi : je vérifie
juste rapidement via Google qu’il n’y a pas eu de nouvel attentat en France.
Les tensions vont se cumuler pour cette rentrée.
Mardi 23
août, 15h10
Sur la plage de Saint-Michel Chef Chef après un déjeuner à la crêperie du Bac au blé : la marée est au plus bas et je n’ai pas réussi à avoir de l’eau au-dessus du genou. Parfait pour la pêche à pied, incompatible avec une nage en eau rafraîchissante. Cette dernière plage de l’été 2016 se restreindra au bain de soleil.
Sur la plage de Saint-Michel Chef Chef après un déjeuner à la crêperie du Bac au blé : la marée est au plus bas et je n’ai pas réussi à avoir de l’eau au-dessus du genou. Parfait pour la pêche à pied, incompatible avec une nage en eau rafraîchissante. Cette dernière plage de l’été 2016 se restreindra au bain de soleil.
Ça
sent la fin de saison…
Jeudi 25 août, 9h02
Le
bilan en Italie, après le tremblement de terre d’une magnitude supérieure à
six, ne cesse de s’alourdir. Bien loin la douzaine de morts d’il y a
vingt-quatre heures : c’est plus de deux cent quarante victimes, sans
compter les centaines de blessés, qu’il faut enterrer, et le compteur funèbre
n’est pas encore arrêté. Ces hoquets terrestres nous rappellent l’imbécillité
ontologique de la croyance religieuse à l’image de ces rescapés qui, dans un
sursaut de foi, remercient ce dieu de les avoir « sauvés » mais ne
crachent pas à sa divine gueule pour avoir laissé écraser le bébé de sept mois ou
leur bon voisin.
Michel
Butor est décédé hier : une belle vie littéraire et voyageuse. Mon
acrostweet en hommage devra commencer par « Modification » ou un
vocable dérivé.
Ai
envoyé un texto à la famille R. de
compassion éventuelle par rapport à la tragédie italienne en cours. Nous
mangeons ce soir chez la délicieuse Mélia, elle aussi très liée à la botte
sismiquement malmenée.
Vendredi 26 août, 9h58
Hier
soir, dîner chez Mélia et Michel (l’ancien maire du Cellier) au Rochereau. Une
maison de style, à la limite du castelet, surplombant les bords de Loire et qui,
par son âme, son intérieur, m’évoque ce que pouvaient être les demeures de ceux
que côtoyait Léautaud, notamment le docteur Le Savoureux. Agréable soirée,
mais un détail curieux : à l’arrivée comme au départ, la maîtresse de
maison (déjà vue deux ou trois fois) me serre la main alors qu’elle embrasse
tous les autres. Y aurait-il eu un recadrage au sein du couple par rapport à
une effusion précédente ? Suis-je considéré comme un mâle encore trop jeune – le seul autre homme présent ce soir-là,
hors son « chaton » de mari, c’est André qui a plus de quatre-vingts
ans – pour pouvoir être bisouillé ?
Existe-t-il une raison plus inavouable de rejet que je n’aurais pas perçue les
fois précédentes ?
Malgré
la chaleur pesante (nous mangeons dans la véranda ouverte), André s’est montré
malicieux, bavard et convivial comme à son habitude et même davantage du fait,
je le subodore, de la présence de l’électrisante Mélia. Moi, en revanche, j’ai
plutôt été en retrait : pas de saillance, pas de digression sur ma propre
vie ou mes écrits. Je me sentais tel un étranger reçu parce que lié aux vrais invités.
Ce
soir, l’état d’esprit devrait se métamorphoser : ma BB et moi sommes reçus
chez Laure et Daniel.
Lundi 29 août
Depuis
le jardin du Cellier, une température bien plus clémente, une brise bienvenue.
Quelle
agréable semaine passée avec les parents B. : une complicité renouvelée
avec André pour des échanges espiègles. Nous repartons mercredi pour Lyon où
déjà huit élèves (dont cinq CESU) se sont manifestés pour poursuivre un suivi
pédagogique avec moi. De bon augure pour cette année scolaire.
A
l’arrière, un jardin mitoyen accueille deux couples en discussion : parmi
eux, une bonne femme, sans doute sujette à l’embonpoint, ne cesse de se
lamenter sur toutes les privations sans effet qu’elle s’impose. Ses paroles en
boucle, elles, s’imposent comme un menu auditif indigeste !
Mardi 6 septembre
Une
rentrée en mode progressif pour moi : cours particuliers qui démarrent
(trois pour demain après-midi), la prépa au concours infirmière qui débute à
Cqfd ce vendredi et pour les Sécurités
publiques à compter du 26… Je profite de ces journées pour faire ma pub via
affichettes et flyers déposés chez des commerçants, notamment dans les
troisième et sixième arrondissements. Quelques CESU de plus seraient le
bienvenu pour réduire l’appel aux organismes exploiteurs. Ainsi Anax qui m’a
proposé une prépa au concours de greffier – du niveau supérieur donc – pour une
rémunération de 18 euros net qui n’atteint même pas ce que je demande pour des
élèves en seconde et qui, de surcroît, n’est pas constitué que de salaire…
L’arnaque totale donc, que je prends par intérêt pour l’objectif pédagogique.
En
fin d’après-midi, j’envoie un message accusatoire à Mona J. sur le profil
Facebook qu’elle partage avec sa fille Nathalie. Je lui ai fait part des
rumeurs infâmes courant sur l’oncle Paul et dont elle serait la génitrice et la
propagatrice en chef. Dix minutes plus tard sa fille me répond froidement et
tente de me donner une petite leçon de relations humaines. Je lui réponds tout
de go en aiguisant davantage mes attaques. Quelques heures plus tard, je vire
ce profil de mes amis facebookiens.
Lundi 12 septembre
Quinze
ans après, les sceptiques aux fondements mous se multiplient. Aucun témoignage
d’un acteur clef des attentats du 11 Septembre 2001 n’a remis en cause la
paternité al qaïdienne de cette attaque, peu importe pour les
conspirationnistes… tout comme les négationnistes, l’autarcie de leur pseudo
scientificité suffit à entretenir leurs fantasmes sur l’histoire du monde.
Une
semaine encore légère en interventions, mais tout se met en place pour une
année pleine en soutien scolaire avec, pour la première fois, une majorité de
CESU… moins d’heures travaillées pour une bien meilleure rémunération horaire.
Pouvoir se passer des organismes goinfres et exploiteurs, voilà une tonalité
mélenchonienne que je m’approprie volontiers pour stigmatiser les
acteurs-abuseurs de ce secteur économique.
Les
primaires à droite s’annoncent comme les jeux du cirque politique. Un Sarko
cerné par les menaces judiciaires, un Juppé en quête du bon ton, un Fillon qui
n’accroche pas et les seconds couteaux qui tentent de se faire entendre… La
démocratie se meurt.
Jeudi 15 septembre
L’obsession
du festif pour pallier la désespérance de ce monde. A voir les terrasses
bondées des berges du Rhône, ce soir, ainsi que des cafés place des Terreaux,
le tout depuis mon vélo’v de retour
après un cours particulier donné quai Saint-Vincent, je songeais au passage à
l’acte d’un daechiotte : pas assez
puissant pour changer la nature du pays, suffisamment barbare pour engendrer de
sporadiques terreurs heureusement vite surmontées par la population en quête de
distractions dérivatives.
L’Etat,
via les représentants du pouvoir exécutif, s’est encore une fois ridiculisé
dans une initiative mal cogitée : la mise en place d’une décoration
destinée aux victimes d’attentat que l’on place au cinquième rang, en
importance, donc au-dessus de certaines décorations militaires pour bravoure.
Une victime n’ayant cherché qu’à sauver sa propre peau, ce qui n’a évidemment rien
d’illégitime, se verrait reconnue par la République d’une façon plus élevée que
le militaire engagé dans le sauvetage de civils.
Toujours
à s’agiter le cortex pour pondre de nouveaux dispositifs sans vraiment tout
intégrer : l’Etat brouillon a succédé à l’Etat providence. L’improvisation sans
talent cumule les fausses notes : avec le pouvoir actuel, la mélodie
testée s’impose en cacophonie assourdissante.
Le
procureur a requis trois ans de prison ferme contre Cahuzac…
Lundi 19 septembre
Ce
matin, appel de la Veuve hargneuse à propos de mon blog Micberth alias Heïm le maudit. Elle ne veut pas que j’utilise le
patronyme protégé comme marque… première confusion juridique. « Vous
écrivez bien ce que vous voulez… » mais surtout sans qu’on sache que cela
vise son feu mari. Une vérité sans visage en somme. D’un ridicule consommé. Je
lui rétorque qu’il n’est pas question pour moi de faire disparaître ce nom et
qu’elle devra adopter la voie judiciaire… Réponse révélatrice :
« Vous n’attendez que cela et toute votre existence tourne autour de
ça ». Un peu surdimensionné comme place attribué à celui dont elle
exploite la collection pour vivre matériellement alors que je ne fais que
laisser un témoignage sur mon vécu dans son entourage, sans que cet écrit ne me
rapporte quoi que ce soit financièrement.
La
voilà donc au courant : je suppose qu’elle, et ceux qui l’entourent, ne
résisteront pas à lire ces pages qu’ils jugeront ordurières pour celui qui
s’adonnait à l’insulte, à la grossièreté et à la critique chargée permanente.
Ironie des parallèles que j’assumerai jusqu’au bout. Quitte à être le seul,
parmi tous les êtres dont il a abusé, à contrecarrer la petite musique
laudative du Net sur lui, et bien je porterai ce message, et de plus en plus
bruyamment si ses défenseurs se manifestent et me cherchent des noises.
Mercredi 21 septembre
Le
genre littéraire du témoignage brut et instantané, sans fioriture romanesque ou
rabotage essayiste, se digère très mal. Alice m’a appelé hier, en pleurs, après
avoir découvert que ce qu’elle m’avait confié (sans d’ailleurs me spécifier
l’interdiction de l’écrire) qu’elle-même tenait d’autres victimes de Heïm, se retrouvait sur Internet. J’ai changé tous les
noms et prénoms, mais cela ne suffit pas.
Comment
rétablir la complexité sordide d’un Heïm loué sur la toile sans aborder les
faits les plus immondes ? J’ai décidé, pour ne pas blesser
supplémentairement les ex proies de Heïm, de supprimer certains détails. Alice
semblait aussi très affectée par la perception de ses enfants par ma maman,
suite à leurs retrouvailles. Tout cela remue et j’admets l’indécence de la
pratique diariste qui, au nom de la transparence sans recul, laisse s’exprimer
le plus abruptement l’intimité de confidences.
A
suivre…
A
noter qu’elle me suggère d’en faire un roman, ce genre pouvant s’autoriser à
être le plus cru et croustillant possible puisqu’il se revendique fruit de
l’imagination. Quelle hypocrite démarche que celui du romancier au projet de
transposer du vécu pour se permettre de tout dire… Je préfère l’imperfection
sincère et brouillonne de ces pages qui ne se dissimulent pas derrière une mise
en scène séduisante et un échafaudage liant. Pas besoin de ces artifices.
22h30.
Avoir laissé le libre accès aux « pages écartées du Journal à taire et du Journal
en retrait » va me positionner en tête des viscérales haines des
inconditionnels (et il y en a encore) de Heïm. Un statut assumé pleinement et
qui me conforte dans ma démarche : que du nauséabond dans les reliquats de
cet univers moribond. Entendre la Veuve hargneuse me sommer de ne pas toucher
au nom « Micberth » me fit presque trembler de rage… Victime de cette
pourriture, désormais à la place adéquate, je devrais en plus me taire, ne
surtout pas salir son patronyme… Une vraie gerbe me prend rien qu’à jauger la
médiocrité humaine de la démarche. Le fait que son feu mari ait abusé toute sa
vie d’enfants ne la gêne en aucune façon, l’indigne hargneuse, rien, pas un
début de réflexion, d’autocritique, de remise en cause de sa perception du
pédocriminel qu’elle a choisi, elle qui avant, je crois, gravitait dans
les sphères humanistes de la Sorbonne ? Tout ça en cendre, plus qu’une
replète bourgeoise se prenant pour une châtelaine, bien calée sur les ronds à
se faire avec la sacralisée marque « Micberth ». Le reste, à surtout
nier… Opportunisme sordide à évacuer avec les immondices dans lesquelles elle
se fondrait sans peine. D’une ordure l’autre, en somme.
A
voir la Bassine, à ses risibles Estivales, déblatérant sa sauce
nationaliste-sociale au fond de teint trop ripoliné, je ressens le même dégoût
des ficelles manipulatrices à l’apparence inoffensive qui forgeaient la
dangereuse mesnie facticement affective. Du pouvoir politique à l’oppression
familiale, une différence de zone à dominer mais des fondamentaux similaires.
Côté
pro, tout se met gentiment et progressivement en place côté Cqfd et côté cours
particuliers. Neuf élèves, passant à onze à la fin de ce mois et, la semaine
prochaine, début de la préparation au concours Sécurité publique à Cqfd. En rythme de croisière programmée, 26 à
27 heures de FFP… une bonne moyenne pour ne pas me surcharger… d’autant que la
conception de sujets pour le concours de médecine se profilera en début d’année
prochaine.
Les
primaires de la droite vont s’écharper et le fond sera encore sacrifié au
profit de simplistes formules assassines. La démocratie vit certainement une
forme de décadence…
Jeudi 22 septembre
Encore
un mauvais coup porté à l’UE, mais cette fois par l’un de ceux qui étaient
censés l’incarner avec exemplarité : une ancienne commissaire européenne, Neelie
Kroes, qui, tout en étant chargée de la concurrence dans l’UE, dirigeait une
société aux Bahamas avec tous les soupçons de conflits d’intérêts que l’on peut
en déduire. Finalement, rien que de très logique pour une Commission dont le
président, une fois son mandat en quart de teinte achevé, a choisi d’intégrer
la plus repoussante des banques d’affaires, celle qui avait notamment aidé la
Grèce à maquiller ses comptes et dont la responsabilité dans la crise mondiale
de 2008 est loin d’être accessoire, la feutrée Goldman Sachs… qui mériterait un
acrostweet cinglant sur ses activités déstabilisatrices pour l’économie
planétaire. Le Barroso a déféqué sur sa fonction antérieure pour asseoir son
cul suant au fond des cuirs de l’établissement financier. Pas le buste du
sieur qu’il faudrait sculpter pour l’enceinte européenne, mais l’étron qu’il
vient de laisser tomber sur les institutions déjà si vilipendées.
Juncker,
son successeur, a lui défendu le paradis fiscal d’où il vient, le Luxembourg
pourtant membre de l’UE. Aussi choquant que, pour l’ONU, d’avoir confié un
temps la présidence du Comité des droits de l’homme à… Kadhafi. Tout semble
fait pour que l’UE implose.
Vendredi 23 septembre
Message
téléphonique d’Alice m’informant qu’elle a été entendue une heure (au
téléphone) par la police judiciaire de Caen à propose de sa mère Nicole F. qui,
à 72 ans, se retrouve en détention provisoire dans une affaire de drogue dans
laquelle son (ex) mari roumain (mariage blanc a priori) est impliqué jusqu’au
cou. Elle a tenté de remettre en perspective l’existence tourmentée de sa mère,
notamment par l’évocation du terreau micberthien et de ses sordides dérives.
Mon témoignage via Micberth alias Heïm le
maudit trouverait ainsi une fonction de mise en contexte salutaire pour la
suspectée. Décidément, chacun y trouvera de quoi moudre.
Quelle
fin pathétique pour celle qui a été chassée, au début des années 80, du château
d’O par un Heïm en quête de chair fraîche, après des centaines d’heures
d’humiliation verbale (voire physique) devant maîtresses et enfants réunis en
tablée inquisitoriale contre la tête de
Turc du moment.
Dimanche 25 septembre,
21h55
Demain,
ma vraie rentrée pédagogique à Cqfd campus puisque je passerai de trois à quatorze
heures par semaine avec le début des prépa concours Sécurité publique : un petit groupe de treize ou quatorze
auditeurs…
Demain,
premier débat Clinton-Trump. Si la personnalité d’Hillary n’a rien de bien
charismatique, ce qui s’exhale du sinistre Donald et de ses expectorations
discourantes préfigure le pire pour l’humanité si le peuple américain se laisse
aller à le porter à la tête de l’encore première puissance mondiale. Qu’il n’en
ait rien à foutre du reste du monde, une évidence de comptoir, nourrit sa
simpliste rhétorique. Un candidat à l’image de la part la plus médiocre et
arrogante du pôple. La mondialisation
nous rend interdépendant et ce choix sonnerait comme l’amorce d’une perdition
du monde encore vivable que l’on
connaissait. La démocratie a permis l’accession au pouvoir d’un Hitler très
vite engagé dans la voie autocratique, elle pourrait laisser les rênes
dirigeantes à un commerçant nationaliste persuadé de son bon droit… une sorte
de poujadisme wall streeté avec toute
la démesure américaine en plus.
En
France, vient le temps des primaires, aux USA poindra peut-être l’ère du
primaire…
Lundi 26 septembre
Prépa
concours Sécu publique : petit groupe de treize personnes qui me semblent
bien motivées. Je les retrouve demain pour deux tranches d’1h30…
La
stratégie politique n’a rien de nouveau pour la conquête du pouvoir
démocratique, mais la façon d’opérer révèle plus que jamais la médiocrité d’une
partie du personnel politique. Patrick Buisson doit sortir cette semaine Pour la cause du peuple, réquisitoire
contre celui qu’il avait enregistré clandestinement, Sarkozy. Si cela permet
d’éclairer sur celui qui se voit à nouveau à la tête de l’Etat, la salauderie
du procédé en vaut la chandelle. Aucune empathie à avoir pour ce genre de
carnassier politique.
Jeudi 29 septembre
Filandreuse
époque qui entretient ses escarres humaines. Rien d’engageant, tout de l’étroit
repliement. Buisson qui sort un pamphlet : on souligne ses qualités de
polémiste, mais on décrédibilise la portée de ses attaques. Le sérail
l’accueille sur ses plateaux tout en se pinçant le nez. Il aura fait sa petite
tournée médiatique assurant ventes et rentrées monétaires. Très loin du
révélateur désintéressé. De la triple couche opportuniste, ex saprophyte de la sarkozie et dissimulateur en série. Rien de bien glorieux, mais pas grave, on
l’invite et on lui fait gratos une pub de premier plan, ce qui se travestit en
info. Copains & coquins… du classique.
Emouvante
inauguration de l’imprimerie restaurée, à Dammartin, qui avait pris de plein
fouet l’intervention du GIGN contre les terroristes Kouachi retranchés. Le
dirigeant de l’entreprise, monsieur Catalano, avait eu une attitude exemplaire qui
lui vaut aujourd’hui la reconnaissance de la République via une légion
d’honneur qui, là, a du sens, contrairement à cette décoration nouvelle
imaginée pour les victimes passives
des attentats.
R.A.S.
côté perso. Même la Veuve hargneuse semble avoir ravalé son fiel imbécile.
Peut-être, en tout cas je lui souhaite, s’est-elle rendu compte de l’infini
ridicule d’une démarche judiciaire pour ce feu personnage public qui a si
souvent écrit et dessiné le pire contre ses contemporains. Et lui, il faudrait
le ménager ? Jamais ! Quitte à tout étaler sur cette place publique
déjà bien bréneuse.
Dimanche 2 octobre
A
quelques jours de mes 47 ans… et de mon 400ème acrostweet à publier
dans mon répertoire. Comme le peintre s’essayant à l’autoportrait, je l’ai
conçu sur moi, sans complaisance. Il attendra le six pour s’intégrer dans la
déjà conséquente galerie des « noms peu communs et des non-propres ».
Autre
sujet léger, puisque le terrorisme nous laisse un peu de répit : depuis
quelques venues dans le parc Tête d’Or, à chaque passage devant le bronze
rappelant la tenue d’un G7 à Lyon dans les années 90 (je crois…) je constate
une concentration de personnes, portable en main, yeux rivés sur l’écran de
part et d’autre de l’allée. Déduction sur cette masse sans goût particulier
pour le calme et l’esthétique des lieux : des Pokemon Goers attendant de pouvoir augmenter leur score. Suivisme
pour un jeu de piste qui monopolise l’attention. La dernière fois, alors que
j’étais au calme sur un banc face au lac, d’un coup, des dizaines de personnes quittent
la zone précitée pour se rendre vers là où le commande le jeu décérébrant via
la roseraie. Quelques glandus s’excitent par des cris sporadiques, pensant
peut-être ainsi augmenter leur capacité motrice, la plupart avance tête baissée
vers l’écran pour suivre la virtualité du réel parc.
Tout
cela ramène à la fiction des mal-nommés réseaux
sociaux. Se croire quelque chose par le couperet statistique, depuis la
masse des amis facebookiens jusqu’au
cumul de followers sur tweeter… De la
caisse de résonance pour le pas grand-chose déblatéré, nouveau critère de
sociabilité… Je limite mon espace sur
ces deux supports virtuels aux seules pontes littéraires qui me viennent…
3 octobre
Et
si la politique retrouvait une certaine gueule ?
« Nous,
soussignés François Hollande et Nicolas Sarkozy, sains de corps et d’esprit,
décidons de nous retirer de la vie politique française. Etant donné la
situation de notre pays et les choix cruciaux qui l’attendent, vu notre vaine
tentative respective de redresser ou de changer le pays, au regard de notre
incapacité à honorer la plupart de nos promesses électorales…
L’avis
extrapolitique attendu
Après la publication
d’un sondage ou plus de soixante pour cent des citoyens interrogés réclament
une retraite politique anticipée pour les deux derniers occupants de l’Elysée,
je me prends à fantasmer un moment de grâce politique comme les professionnels
du pouvoir ne nous en offrent que deux ou trois par siècle…
« Attendu
que la situation critique du pays requiert un sursaut de lucide dignité ;
attendu
que notre occupation successive des fonctions présidentielles n’a pu permettre
de redresser ou de changer favorablement la France ;
attendu
que le constat s’impose d’une incapacité à honorer les plus importantes de nos
promesses électorales ;
attendu
que notre mandat respectif s’est tiraillé entre stratégie politicienne en vue
de l’échéance électorale suivante et gestion improvisée dans des contradictions
néfastes pour le pays ;
attendu
que de bling-bling en couac, de couac en tweet-tweet, nous n’avons pas su
préserver la sacralité de la fonction ;
attendu
que la place hypertrophiée accordée à la communication au détriment de
l’engagement véritable n’a fait que décrédibiliser davantage l’exercice du
pouvoir rendu gesticulatoire ;
attendu
que la vitalité démocratique commande de ne pas s’acharner dans une dynamique
purement opportuniste ;
attendu
que nous devons tendre à l’exemplarité en reconnaissant nos erreurs et en
affrontant de pesantes accusations ;
attendu
que nos candidatures font courir le grave risque, par l’absentéisme accru
d’électeurs écœurés, de la consolidation des extrêmes ;
attendu
que les débats de la prochaine campagne s’en trouveront, sans notre présence,
renouvelés et que le sens frais aura ainsi une chance d’émerger ;
attendu
qu’un nouveau souffle de l’Union européenne ne peut se concevoir avec une
France présidée par un déjà-vu ;
attendu
que l’hypothèse d’un monde agité par le stratège Poutine et l’imprévisible
Trump exige la régénération d’une forte voix française ;
attendu
que notre vénération affichée, feinte ou réelle, pour l’intégrité gaullienne de
l’occupation de la présidence de la République française exige qu’une fois,
dans notre déjà long parcours politique, nous nous hissions à la hauteur de
notre référence ;
attendu
qu’est venu le temps d’une éthique de l’exercice du pouvoir tout entier dédié à
l’intérêt général et non à la satisfaction de visées personnelles
inavouables ;
Par
ces motifs, nous, François Hollande et Nicolas Sarkozy, sains de corps et
d’esprit, avons l’honneur de ne pas solliciter vos suffrages et ce pour ne pas
obérer les chances pour notre pays chéri et pour l’Union espérée de viser au
mieux un cap salvateur. »
Auraient-ils assez
d’épaisseur humaine, de sens du sacrifice d’une carrière déjà suffisamment
comblée, de perception assez aiguë de l’exaspération furieuse du pays pour oser
ensemble ce choix laissant ainsi, pour un court instant, la sphère médiatique
sans voix et pour la France une perspective plus enthousiasmante ?
Evidemment non… Si la vie extraterrestre apparaît de plus en plus probable,
l’avis extrapolitique ci-dessus ne peut prétendre qu’au néant.
Samedi 8 octobre
Pierre
Tchernia décédé la nuit dernière. Impression de tourner à vide, sans intérêt.
Ruminer le prochain acrostweet, diffuser vainement et ainsi de suite. Je ne
dois écrire que pour moi et n’utiliser la publication sur Internet que comme
support de sauvegarde. Rien de plus. Les semaines défilent sans « rien de
sensationnel » comme dirait BB à sa mère au tél. Elle a sans doute raison,
même si le mot ne m’enchante pas tant il révèle l’affadissement d’une
existence. Ne me reste que ces pages pour un peu de saillance. Le reste défile
sans valeur. Si, tout de même : le couple Yul & Dalyette amène un
zeste de pétillance lorsqu’on les
retrouve. Seules personnes que je vois régulièrement. Cercle relationnel réduit
à l’essentiel viable. Le reste au néant.
Dimanche 9 octobre
Pas
besoin de terroristes pour étaler l’abjecte facette de l’être barbare. Ce
week-end, en région parisienne, une quinzaine d’humanoïdes ont tendu une
embuscade à une voiture de police pour en faire cramer les occupants.
Devra-t-on, encore et toujours, trouver des explications à leur crime ?
Cette
après-midi, au Parc bien frais, ponte des paroles sur « Tu peux préparer
l’café noir » en vue des dix ans de mariage et soixante-dix ans pour
chacun, « Liliane & Paul, belle histoire » que nous irons fêter
le 30 octobre à Fontès.
Mardi 18 octobre
L’étalement
présidentiel va de pair avec l’affalement de l’occupant élyséen dans la
logorrhée fangeuse. Les journalistes du Monde
ont bien joué : dernière marche de la descente hollandaise aux oubliettes
politiques. L’histoire a connu les rois fainéants, avec Sarkozy puis Hollande
s’amorcent peut-être l’ère des médiocres présidents davantage préoccupés par
leur plan de communication que par la hauteur et la cohérence de leurs actions
politiques. Le bling-bang est un peu la synthèse du Sarkhollande qui malmène le pays.
Le
reste des têtes de gondole politique ne transcende pas davantage. Se laisser
gagner par un défaitisme morose…
24 octobre, 10h02
Ma
BB a repris ce matin à 6h30 le chemin du boulot après plus d’un an d’absence.
Son mi-temps thérapeutique lui permettra de récupérer.
La
jungle de Calais a commencé à être
vidée de ses occupants, et moi je suis cloué dans mon fauteuil, une bouillotte
dans le bas du dos pour calmer des douleurs persistantes, voire grandissantes,
qu’une séance ostéopathique n’a apaisé qu’une journée. Je dois revoir cette
Amandine S., route de Genas pour, j’espère, une fin à ce handicap minant.
25 octobre, 23h15
Nouveau passage chez l’ostéo. avec détente des
muscles du bas du dos au programme, après la focalisation sur les articulations
à la première séance, la cause de cette douleur diffuse… Un équilibre à trouver
entre les deux pôles. A cinquante euros la séance, j’espère que ce sera la
dernière.
Demain,
visite des parents B. jusqu’à vendredi matin.
Rien
de bien inspirant dans cette époque aux rances relents. A ruminer :
vocation du diariste.
Ma
lecture, plus ou moins survolée, de Charlie
hebdo constitue un bon test de tolérance des idées parfois bien contraires
aux miennes. Continuer, comme un hommage renouvelé à ce qu’a si funestement
payé sa rédaction pour avoir usé d’une si précieuse liberté.
1er novembre
Le
cortex dans le scepticisme de Hume en vue d’un soutien en commentaire
philosophique demain, je relativise tout le reste, notamment l’utilité des
interventions ici. Pour quelques notations familiales, et encore.
Le
petit week-end à Fontès en deux temps : un vendredi soir déjanté avec les
deux couples si chaleureux (Yvonne & Kevin et Pétale & Fabrice) ainsi
que la famille Jim, maman et Robert m’inclinant à une petite folie dans
l’interprétation improvisée du « Pinard c’est de la vinasse » comme
un retour des si folles soirées de l’époque Jean (dont nous n’avons plus de
nouvelles depuis des lustres).
Samedi
soir, plus sage et convenu au Zèbre (restaurant sans chichi au cœur de Fontès)
pour fêter les 70 ans de Paul & Liliane ainsi que leur dix ans de mariage.
Plus nombreux, avec moult inconnus, je ne me sentais pas totalement en phase.
Sympathique mais sans complicité véritable.
Les hommes de l’ombre, série française qui
sait à merveille combiner les mille et un constituants de la tragédie politique
avec ses noirceurs, ses arrivismes, ses médiocrités, ses trahisons, le tout sur
fond d’argent public dépensé pour entretenir ces ébats et ces combats. La vraie
saloperie du pouvoir est d’abord due à des citoyens qui, tout en exécrant leur
personnel politique national, s’en remettent à eux pour chaque facette de leur
existence, comme une déresponsabilisation revancharde et outrancièrement
rancunière.
Des
primaires à l’élection, c’est presque le tiers du mandat présidentiel qui est
phagocyté par ce processus qui n’a plus de démocratique que les gesticulations
oratoires sans droit de suite, avec multiples contradictions et reniements, qui
n’engagent plus le pays dans une direction assumée. Tant que le mandat unique
ne sera pas instauré, la course obsessionnelle supplantera l’action bénéfique.
Un septennat unique pour qu’un politique d’Etat mette vraiment en œuvre son
programme, seule solution…
5 novembre
Le Trump
pète des insanités
Il
grouinait dans ses tours, loin de la politique,
Fripouill’
comme il se doit, lourd d’affaires éclectiques,
Magouillant
sans arrêt pour engraisser son beurre,
Et
toujours s’imposer en magnat paradeur.
Obsédé
par son blé, il a su bien se vendre
Et
des impôts si peu payés grâce aux méandres,
Des
paradis fiscaux, des obscur’s sociétés,
Tout
en faisant le show d’une émission télé.
Trump
pète
Des
insanités
Pour
être
Le
mâle à conchier.
Et
le voilà choisi aux bien nommées primaires,
Par
un parti groggy, Républicains amers
D’avoir
un malfaisant pour toute incarnation
En
vue de remporter l’ultim’ compétition.
Ainsi
catapulté, l’échevelé galope
Croyant
faire oublier son passé interlope.
Rien
qu’un opportuniste aux envolées grossières,
Rien
qu’une impunité à réduire en poussière.
Trump
pète
Des
insanités
Pour
être
Le
mâle à conchier.
Pour
chaque intervention, la charge est explosive,
Et
ces déflagrations, le bougre, il les cultive,
Car
plus il vitupère, salaud provocateur,
Plus
il sert les instincts bas de ses électeurs.
Du
Mexicain violeur au musulman bestial,
Tous
ces gens fustigés par son discours fécal
Pourraient
bien l’empaler par où il se répand :
Mettre
près du rectum sa langu’ de charlatan.
Trump
pète
Des
insanités
Pour
être
Le
mâle à conchier.
La
gente féminine, elle aussi, il la blesse,
Bouc
blondinet en rut, vantard sur ses prouesses,
Vieilless’
libidineus’ s’égarant dans ses choix,
Empoignant
toutes les « pussies » qui lui échoient.
Les
prétextes virils d’un gras machiste infâme
Vengent
les frustrations des échoués qui clament
Leur
sexe supérieur comm’ si cette portion
De
chair déterminait le rang de cett’ faction.
Trump
pète
Des
insanités
Pour
être
Le
mâle à conchier.
Guitare doublée
Le
Donald déchaîné contre Hillary s’invente
Une
virginité de biche évanescente :
Lui,
l’intègre modèle, Clinton la criminelle,
Il
voudrait que l’on gob’ de si grosses ficelles.
Bien
moins drôle que Duck, il canard’ sans finesse,
Et
parmi tous ses « fuck ! », le comble de bassesse
Revient
à son délir’ d’un Obama démiurge
De
Daesh. Triste pitr’ ce Trump qu’il faut qu’on purge.
Trump
pète
Des
insanités
Pour
être
Le
mâle à conchier.
Les
mamours à Poutin’ révèlent un penchant louche
Du
pseudo démocrat’ qui s’annonce farouche
Rebelle
au résultat le plaçant en retard :
Un’
menace éhontée d’un candidat qui foire.
Déchaîner
tant le peuple, insulter l’adversaire,
Cherche-t-il
le chaos, une élite à fair’ taire ?
Veut-il,
en bon escroc, faire sa pub en sus ?
L’Amérique
dériv’ vers cet olibrius.
Trump
pète
Des
insanités
Pour
être
Le
mâle à conchier.
Vesserait-il
plus fort, le Trump un peu girouette,
S’il
se sentait au seuil de la Blanch’ Maison chouette,
Si
le feu nucléaire proche de son index
Stimulait
cette morgue, déjantait son cortex ?
Tragique
jeu de rôl’ d’un mond’ qui dégringole
Où
le bal des égos rend la campagn’ mongole ;
Prendre
son droit de vot’ pour cracher sa berlue,
C’est
fair’ du blond qui rote un despot’ résolu.
Trump
pète
Des
insanités
Pour
être
Le
mâle à conchier.
Après
c’tour de l’imbu qui songe à sa conquête
Par
ce trop-plein d’abus au niveau d’la braguette :
Plaindre
l’Américain qui, face aux malfaçons
Démocratiques,
en vain choisira sans passion
Hillary
pour quatre ans, Trump torché un peu tard,
Et
les mêmes tourments, de persistant’s escarres.
Restent
les flatulences, en suspens dans l’histoire,
D’un
gougnafier en trans’ qui a voulu s’y croire.
Trump
pète
Des
insanités
Pour
être
Le
mâle à conchier.
Mercredi 9 novembre
Chamboulé
par le documentaire Cellule de crise vu en pluzz ce soir et consacré à la
chronologie détaillée des attentats du 13 novembre 2015 et aux défaillances des
services de santé et de sécurité lors de leurs interventions hors normes.
L’impression d’une part d’improvisation brouillonne, de règles
contreproductives (comme cette zone d’interdiction aux personnels de santé qui
empêchent les premiers soins vitaux à des blessés qui mourront…). Le sang-froid
des terroristes, moins d’une quinzaine sur les théâtres d’opérations simultanées,
laisse augurer une terreur bien plus profonde lors du retour d’Irak et de Syrie
de djihadistes français. Espérons qu’un maximum sera liquidé sur place.
Le
Trump fraîchement élu, lors de son premier discours improvisé post-campagne,
semblait presque décontenancé d’avoir gagné. Il a endossé le ton consensuel
avec une remarquable hypocrisie vu ses excès langagiers de ces derniers mois.
Dès le 25 septembre dernier, dans ces pages, je considérais l’hypothèse d’une
élection du pas drôle Donald Fuck… et finalement peu de paroles à changer dans
le Trump pète des insanités pour
adapter la chanson à la nouvelle.
A
voir la mine renfrognée du plus jeune de ses fils, sur la scène d’intervention
de Trump, on peut supposer le peu d’entrain dans cette présence imposée par le
patriarche-président.
Une
amabilité d’un anonyme internaute sous un de mes commentaires renvoyant à mes
paroles interprétées. Il trouve cela « ULTRA CON, tu
comprends ??? ». Pas le début de la trace d’un argument, juste cette
simpliste sentence. Combien il faudrait pouvoir baffer ce genre de raclure…
quel dommage de ne pouvoir remonter à la source pour pouvoir épingler le
planqué…
Vendredi 11 novembre,
7h12
Ma
BB partie ce matin à 6h25 pour son premier labeur trois jours de suite. En
espérant qu’elle ne s’épuise pas trop.
Pas
parce qu’un peuple choisit tel ou tel dirigeant, prend telle ou telle décision
via un référendum, que l’on doit s’agenouiller devant son choix et s’interdire
tout jugement sévère sur une dérive collective. Que la majorité des femmes
blanches aient voté Trump, après toutes les saloperies qu’il a pu débiter sur
la gente féminine et la menace qu’il fait peser sur l’avortement, m’apparaît
une arriération citoyenne aussi énorme que pour celles qui s’embrigadent dans
Daech… Un masochisme social qui défie tous les principes d’évolution d’une
civilisation.
Le
XXIème poursuivra sa folle course technologique, mais les
comportements stagneront encore dans de primaires zones, comme une régression
sporadique, sans avenir. Dans la série déjantée Mr Robot, un passage au vitriol du personnage Eliott, alors sous
psychostimulants, contre les religions. Une lucidité sans concession qui fait
du bien…
Vendredi 13 novembre
Après
ce haut-le-cœur littéraire contre le vilain gros Donald, je suis revenu à mes
acrostweets d’hommage. Hier à Leonard Cohen, artiste que j’écoutais peu mais
dont la profusion créative et l’humanisme exacerbé a motivé cette mise en mots de son identité administrative…
Aujourd’hui,
un acrostweet pour une bien vivante, exemplaire dans sa démarche, l’ex
salafiste « forcée » dix-huit années durant qui a décidé
« d’être libre » et qui, surtout, a eu le courage de témoigner dans
un ouvrage. Henda Ayari a bien reçu mon hommage par tweet, l’a aimé, selon le clic correspondant, et l’a retweeté à
ses quatre cents followers… Quel meilleur exemple à offrir pour rendre hommage
aux victimes des attentats du 13 novembre 2015… hier soir, le grand Sting
redonnait des vibrations musicales au Bataclan. J’avoue qu’il y a un an je
doutais fortement, je crois l’avoir écrit ici, que cette salle puisse à nouveau
servir d’antre festif de la musique, avec les monceaux de victimes lâchement
exécutées qui s’y étaient trouvées. J’avais finalement tort, ce que m’a démontré
de la plus gentleman des façons Monsieur Sting…
Samedi 14 novembre
Déjà
Trump commence à adoucir, faute de moyens ou de réalisme, certains points de
son programme, mais il nomme comme l’un de ses plus proches conseillers un
suprématiste d’extrême droite contre l’avortement. Tout commence, pour le pire
et… le pire.
Mercredi 16 novembre,
22h26
Macron
s’est déclaré comme candidat pour les élections présidentielles de 2017.
Certes, la stratégie médiatique a primé sur le fond, mais sa posture était empreinte
d’une grave détermination à la hauteur des enjeux. Sa double perspective pour
le pays : se défaire des pesanteurs administratives et réglementaires pour
ceux qui travaillent dans des modèles autres que le salariat mono-employeur et
protéger au maximum ceux qui ne sont plus (temporairement) dans une dynamique d’activité.
Un engagement hors parti à suivre et qui ringardise un peu les primaires en
cours ou annoncées.
Lundi 21 novembre, 23h
A
rebours de la nouvelle agitation réseaux socio-médiatiques, je publie ce soir
un acrostweet d’hommage sur Alain Juppé, délaissant le désormais favori des
sondages, Fillon l’encensé… Les cinq perdants ont dévoilé leur soutien et vote
à venir.
Mardi 22 novembre
Les
armes s’aiguisent, les coups fondent pour cette mini-campagne du second tour de
la Primaire. Fillon, contre l’IVG dans son for catho intérieur, ne remettra pas
en cause la loi Veil, mais le hiatus gêne. Sa proximité avec Poutine ne
confirme rien de bon.
Trump
l’insane annonce ses premières décisions politiques dès la fin janvier 2017 :
le détricotage de la politique d’Obama sur bien des points. L’année de tous les
dangers, 2017 ? L’année des extrêmes sûrement.
Jeudi 1er décembre
Deux
mois après L’avis extrapolitique attendu,
mes vœux s’exaucent pleinement. Sans le panache pour l’un, Sarkozy quittant
(temporairement ?) la scène politique par la toute petite porte du premier
tour d’une primaire ; avec une texture gaullienne pour Hollande qui
renonce à briguer un nouveau mandat. Ce soir, le Président apparaît sur un fond
presque trop bleu pour être chaleureux avec une seconde non coupée où on le
voit se placer devant la caméra : il y avait l’interminable sortie de VGE
lourdement mise en scène après son « au revoir » aux Français, il y
aura peut-être désormais dans les classiques télévisuels du politiquement
décalé la furtive installation de Hollande avant sa sombre déclaration, la voix
glacée, parfois laissant deviner l’émotion de celui qui aurait tant voulu que
ça finisse autrement. Le moindre mal, pour lui : espérer que cette brusque
interruption d’une brillante carrière politique l’ayant mené au sommet pour qu’il
y côtoie les abysses sondagières, lui fasse rejoindre la popularité de son
affectueux Chirac, le plus prestigieux de ses électeurs de 2012. Le voilà
débarrassé de cette pression permanente, ira-ira pas : la gestion des
affaires courantes pourra s’effectuer dans une relative sérénité et les
primaires de la gauche avoir lieu sans le risque de l’humiliation suprême de ne
même pas passer le premier tour dans sa propre famille politique, ce qui aurait
rendu quasi impossible son maintien à la tête de l’Etat, une démission étant
alors dans l’esprit des institutions voulues par de Gaulle.
Dimanche 4 décembre
Le
peuple autrichien n’a finalement pas laissé le candidat d’extrême droite
prendre les rênes du pays. L’Union européenne, dont je vais commencer à aborder
la construction et les institutions demain avec les prépas concours sécurité publique, a encore un sursis. En Italie, c’est
le populiste folklo Beppe Brillo qui pourrait ramasser la mise si le référendum
est repoussé. De toutes parts les schémas politiques classiques se lézardent
voire s’effondrent.
Pendant
ce temps, Ségolène Royal se fait à nouveau remarquer par son relativisme
bienveillant sur le système castriste : un « bilan globalement
positif » qui doit faire enrager toutes les victimes de l’autocrate
décédé. Voir les foules rendant hommage à sa dépouille laisse songeur… un
peuple à œillères ?
Mercredi 21 décembre,
22h14
Le
Noël version famille élargie (avec nos parents et la famille d’Anna) qui devait
avoir lieu à Rambouillet ne se fera pas. Brouille profonde entre Jim et notre
père qui a pris ce soir, après les avoir eu chacun au téléphone, l’allure d’un
antagonisme irréconciliable. L’objet : la façon dont le grand-père s’occupe
de ses petits-enfants sur des points que l’on peut juger anodins mais qui, par
les réactions réciproques, ont déclenché l’engueulade avec un paroxysme du père
envoyant son fils se faire foutre puis gueulant devant la maison des propos
inadéquats. Esclandre qui ancre le conflit sous-jacent depuis des mois. Chacun ses arguments, ses interprétations, un enregistrement de mauvaise qualité de la
scène qui limite l’insulte à deux « va te faire foutre » du père au
fils… Du bien regrettable tout ça, mais finalement logique par cette fréquence
des entrevues et les caractères trempés en scène…
Mercredi 28 décembre,
10h28
Depuis
le gîte exigu, en pleine nature, qui nous sert depuis lundi soir de lieu de
repos pour maman, BB et moi, alors que le défoulement convivial se fait chez
Jim à Rambouillet. Nalya (6 ans) et Domentin (3 ans) sont toujours aussi férus
de leur « tonton Lolo ». De bons moments partagés sans être pollués
par le thème de l’embrouille père-fils qui a conduit à l’annulation du repas de
fête élargi à la famille d’Anna… J’espère qu’il en sera de même à Rueil aujourd’hui
où BB et moi allons passer la journée… mon père saura-t-il tenir ses grognes
intérieures ? Je lui rappellerais ma demande expresse lorsque je l’ai eu
au téléphone sur ce sujet, si la situation l’exige. Le mauvais pli de son
caractère, râleur ne souffrant pas d’entrave à sa vision des choses, prend un
tour désagréable et je doute de plus en plus que le couple survive aux départs
d’Alex et Raph appelés à vivre leur existence d’adulte. Le face à face risque
de se tendre quelque peu.
La
camarde a déchaîné sa voracité chez les people en cette fin d’année : le
chanteur George Michael, bouffi sur les dernières photos en circulation, n’aura
pas atteint les soixante ans (même pas les cinquante-cinq, je crois), la
comédienne princesse de Star Wars et
la délicieuse Claude Gensac, biche cinématographique
de Louis de Funès lui ont emboité le pas dans la tombe.
L’année
qui se profile ne nous réserve rien de bon pour la marche du monde. A compenser
par la douceur intime d’une vie lyonnaise choisie pour une sérénité partagée
avec ma BB pour qui 2017 devrait être porteuse de reconstruction organique.
L’année
2017 va nous filer une bonne Trump
pour nous faire payer notre indiscipline. Craquera, craquera pas, ce monde ?
Jeudi 29 décembre
Michel
Déon décédé : je me rappelle qu’en 2009, à l’occasion du documentaire sur Léautaud,
il faisait partie des intervenants, sans doute le plus âgé déjà alors que j’occupais
la place de benjamin des interviewés pour évoquer l’aristocrate libertaire. La
presse lui rend hommage alors que la télé ne semble pas lui avoir consacré de
nécrologie. D’autres décès sont plus payants pour les audiences. Amusant :
le rigolard de bas étage Hanouna se fend d’un tweet pour s’émouvoir de la mort
de l’académicien. Du grand écart à méditer…
30 décembre
M’en
allant promener…
Alors
que je m’essaye à des intonations totalement habitées pour interpréter avec
fougue l’air éternel, le chemin régional s’élargit d’un coup de baguette
administrative. On devrait s’y sentir plus à l’aise… on devrait, mouaip !
Du champ pour le premier fracas de l’année, le départ de celle qui voulait
tenir autrement une bouillonnante insécurité : risques augmentés de
dysfonctionnement par ce laxisme prétendument humaniste. Avec cet abandon de
poste, l’occasion de voir s’agiter tous ces petits personnages au rond de cuir
respectif plus ou moins couvrant pour leur fondement.
Au
premier virage, le début des emmerdes : ça braille sur l’enrobé, ça
capitule sur le bas-côté alors que Dylan et Laurette pétillent en chansons
humées. Je m’arrête un instant pour faire l’accolade au bonhomme à la gouaille
affective liée au bien rire unificateur. On trinque et hop ! je repars sur
cette voie mal éclairée, me tapant bientôt les enragés d’une déraisonnable
invention ensorcelant unilatéralement. Son représentant est là aussi, bien
embarrassé devant tant d’excitation mortifère. Il confie à qui veut
l’écouter : « Mes adeptes haineux occultent mon expérience
tolérante… ». C’est bien là le nœud gordien de l’affaire : un
avilissement liberticide lubrifiant aux hurlements outranciers une addictive
kalachnikov badigeonnée au religieux. J’accélère le mouvement des jambes pour
sauver mon cou du tranchant des armes rouge liquide.
Je
fuis vers celui qui me fait un geste amical : lui n’a que des détonations
artistiques vêtues incroyablement de brillances où Warhol inspire expressément.
Je lui réponds en rythme, sur le même morceau salvateur. Du cœur et de la
conviction, il va m’en falloir pour tenir tête au petit hargneux qui jaillit du
buisson avec ses thèses prémâchées en bandoulières. Je reconnais le profil et
son processus : crédule ou négationniste, son petit intellect, rissolé aux
tartignolles inventions, obstrue nuisiblement notre intègre savoir tant
explicité mais en vain rabâché. Je ne vais pas m’échiner à le ramener sur le
bon chemin. Ma route est encore longue, les embûches et rencontres sans doute
encore nombreuses. Atla ! atla !
Tiens,
qui est ce monsieur tout sec qui tient, sans pouvoir vraiment le cacher, un
gros cahier noir ? Il est temps de lui faire cracher cet hitlérisme enfoui
irrigant des essentialités glosées : graves enlacements rédhibitoires pour
ce faux sage. Je me détourne, bien déçu de la découverte, et change de focale
pour distinguer en contreplongée des empreintes tournées toujours où rayonnent
encore suffisamment ces ouvertures libérant ardemment nos aspirations. Baume au
cœur du créatif qui permet d’affronter les ennemis de la fréquence
intellectuelle : krach intégrationniste et laxiste kermesse raillés
alimentent un tremblement d’indignation.
Se
reprendre et poursuivre, vaille que vaille, le baluchon en vrac et les godasses
qui bâillent… Ecouter ce convaincant orateur humanisant notre – branlante –
Europe nonobstant d’inquiétants tiraillements. Noble engagement sur ce sentier
de plus en plus décrié. Tenir bon face aux entrepreneurs de démolition.
J’attrape la glaise de cet absolu royaume trop hérissé. Un rêve rimé
insolemment me brise : abyme ultrasensible dépeint est à deux pieds de m’ensevelir.
Je songe alors à ces barbants rosbifs exigeant Xième infecte transaction pour
rester solidaires. Ils veulent quitter le tracé commun. Soit, mais ce sera sans
retour possible. Essayer de ne pas mourir à nouveau du triptyque
apocalyptique : viscéral enfer, rage déchiquetée, ultime noirceur, c’est
tout ce que souhaitent les Européens de bonne volonté. Pour cela, un
modèle : bibliothèque enchantée reliant tout ouvrage, exaltant chaque
opportunité. Lire sous ce chêne aux bruissements apaisants : voilà la pause
régénérante qu’il me faut avant d’aller dire ses vingt-sept vérités à ce dangereux
Anglais venant infliger des coups au moteur européen : référendum obscène napalmisera le suant mal arrimé.
De
l’autre côté du pont sans Manche, je dois subir les blagues de troufion du
sinistre amuseur : ce yéti rigolard infecte la hutte audiovisuelle, nasse
où un naze abêtit la masse hypnotisée par de péteuses existences obsédées par
l’exhibition. Je peux enfin m’extraire grâce à une saoulerie affective
intriquant nos trajectoires accidentées, mais oxygénant une ruralité.
Le
vagabondage s’étoffe de visions improbables, telle celle près des
fourrés : pénétration religieuse et tentations refoulées entretenues.
Allez ! pour compléter la fresque, amène ta pitoyable hypocrisie intégrant
les immondes prêtres pédocriminels ; ennuyeux barouf aux révélations
bigrement accusatoires : réputation indubitablement niquée. Bouchez
l’encens ! Du spirituel à l’économie, les perditions se répondent. Ainsi,
pour Areva : notre nullité entrepreneuriale laisse agonisante une
vaillante entreprise ruinée grièvement en opérations nucléaires. Agitez le
goupillon…
J’avance
pour la forme, déjà nauséeux, mais le pire m’attend avec cette fosse à purin en
extension : au fond gigote l’immonde. Ce salopard aux lâches attentats
heureusement arrêté, bien difficilement extradé, sentira les assises
méthodiques de l’hexagone. Lui et d’autres, pas plus ragoûtants, viennent d’une
matrice opérationnelle livrant en nombre barbares enragés et kamikazes prêts à
se faire exploser. Je passe la nuit un peu plus loin, pour me chuchoter
quelques songes.
Au
matin, le signe d’une journée ensoleillée avec nos plats intensément
enchanteurs : rire résolument en cuisinant ou foudroyer force enfumeurs tel ce théoricien aux ramifications
intégristes qui radote, avec moult archaïsmes, des aberrations nauséabondes. Je
le laisse, après l’avoir entarté, à sa pseudo docte conférence. Après le trou
d’hier, je tombe nez à tas avec un monceau de pourritures argentées niant avoir
magouillé : affairisme politique avec prévaricateurs en ribambelle
salaude. Comment sortir de cet avilissement généralisé ? Certainement pas
avec ce que propose le rassemblement improvisé dans les sous-bois. J’écoute
leurs discours, j’observe leurs attitudes. Déception : la nébuleuse
utopie, incertainement travaillée, déguisée en bond offensif : un
théâtralisme impossible à mettre en œuvre. Tout près de cette bavarde réunion,
un déjanté des villes se défoule : le caractériel arriéré saccageant son
environnement urbain rageusement me laisse perplexe. Quel message à
déceler ? Je devrais lui conseiller les incontinents nuages occupant nos
divers aménagements terrestres immergés ou nettement saccagés : de
l’humain à la nature, une vraie convergence dévastatrice.
Pour
prendre le large et viser la prochaine clairière, rien ne vaut la musique du
lutin génial : pop rock, intuitivement noués, copulent enfin. Cet univers
de notes tranchent avec le hérissement épique orchestré : honnir les
assourdissants geignards aux uppercuts contre Hollande enlisé. Ça renifle le
regroupement factice en cours de liquéfaction. Je m’amuse de leur parade
faussée, mais regrette la laxative opposition interdisant toute réforme
ambitieuse : vase aux insignifiances législatives contre lesquelles s’insurgent
pourtant les frileux manifestants qui piétinent. Dans un recoin ombragé se
démènent deux négociateurs pour trouver une issue à leur projet dont l’annexe,
en forme de devise, n’est possible que pour l’une des parties au contrat :
truander autrui favorise tes affaires précise l’addendum. Quel progressiste
programme !
La
marche au cœur réformateur oxygène nettement et, comme chaque fois depuis le
début du cheminement, la purge sera mélodique. En l’espèce, une bien plus belle
affaire harponne une boule en rimes : ta musique orbite, unissant nos
inventives envolées rythmées. Bonheur transcendant que je peux associer aux
images projetées sur une toile tendue qui parviennent à nous surprendre
toujours en visant extraordinairement nos significatives peurs immergées et les
balades extraterrestres rêvées génialement. Chapeau, les artistes…
Tout
éprouvant que soient certains passages du chemin choisi, cela à l’avantage de
ne pas sombrer dans l’artifice suprême d’un autre lieu visité naguère et pour
lequel un bilan sévère s’impose : frime et stras transpirent ici, vérolant
ainsi les déambulations empruntées. Croisette aux narcisses nantis et
superficiels symbolise l’endroit.
Je
cumule les kilomètres et les sombres personnages s’ajoutent. Ainsi, je ne peux
adhérer à la conception du pouvoir de ce moustachu impassible qui, en religieux
dirigiste opprime gravement : assombrissement national qui perdure suite à
ses choix impardonnables. Derrière lui, des plaintes sourdes émergent du sol
fraichement retourné…
En
face, sur la berge démocratique, l’antre social se porte bien. Les emmerdeurs
s’y nichent, déclarant inacceptable chaque avancée : tas contestataire
gueulant toujours et encore. Ça lasse… d’autant que parmi eux, le meneur, petit
hargneux incitant les interminables protestations pour exister, moustachu
arriviste rejetant tout initiative novatrice : extrémiste zinzin, pour
résumer le furieux. On est là très loin de la jaillissante communication
déroulée en couleur aux urbanismes xérographiques. On est tout juste dans le
meuglement ressassé…
Après
un temps de marche apaisante, une descente me fait passer à côté de quelque
chose sans y prêter attention. Quelques mètres après, je m’arrête, pris d’un
doute, me tourne vers cette forme et comprends à quoi j’ai affaire : un gars
immobile, entièrement nu, peint en vert fougère, tente de se faire oublier.
C’est bien lui, le député écUlogique nous infligeant sa bistouquette avec un
prélude imposé négativement. Une sorte de DSKéquette inassumé. Je lui souhaite
de ne pas croiser celui qui s’est forgé la réputation de mettre out :
harangues athlétiques massivement engagées, dénonçant aussi les injustices et
qui pulvériseraient le vert nabot.
Pas
de quiétude pour aujourd’hui. Le son massif d’une foule bien identifiée me
parvient, manifestation d’un engouement un rien outré : dopage encouragé,
fric obscène où taper baballe attise la liesse, voilà ce qui perturbe mon
parcours. Fréquemment dans leurs rangs, des hordes opérant
ostensiblement : leurs instincts guerroyant avilit notre société. De
toutes parts, de quoi se dégouter du monde. Ces déchaînements
ludico-nationalistes rendent impuissante la juste orientation combattant
odieuse xénophobie et qui expire, poignardée au cœur de l’Europe. Cela ne
semble pas perturber la course qui se prépare deux mètres devant moi. Huit
concurrents derrière la corde vont chacun verser dans la pesante rivalité
individualiste menant aux indigestes racolages électoraux. Sans maître à
aduler, l’épreuve devrait les départager.
D’un
coup, les étoiles en rond tremblent et une portion conséquente au nord-ouest se
détache et me flanque une gerbe référendaire au nocif divorce européen. Brutal
rejet en travestissant assez grossièrement notre ensemble, c’est ce qui me
vient à l’esprit lorsque je croise l’échevelé responsable de la rupture et dont
l’incohérence politique révulse. Pour synthétiser l’énergumène et ses
choix : brexit ourdi, renoncement imprévisible, son jeu opportuniste
heurte. Non-sens où naufrager, mais lui s’en tire avec une pirouette. Son
compère, nationaliste insulaire, grouine, excitant les fielleux au royaume
angoisseux, guère européen. Duo infâme ! Je les regarde rejoindre le
néant. Un visage qui m’est familier fait de même, le regard acéré d’une méthodique
intelligence croyant hautement en la rectitude opérationnelle. Cette aspiration
rayonnera durablement, espérons-le. Cela compensera un peu le délitement
intellectuel des déserteurs de l’Europe.
Après
une nuit agitée, un réveil cauchemardesque : j’apprends les crimes de
l’abject terroriste tuant en nombre tellement atrocement. Témoignons
aujourd’hui notre immense compassion endeuillée. Les heures lourdes s’écoulent
et les détails du crime m’effondrent : lente avancée pour repérer où
massacrer effroyablement ; nette accélération devant écraser, démembrer,
ensanglanter sans arrêt. Nos glaçants linceuls accumulés infernalement sidèrent
et la promenade devient caveau ouvert.
A
quelques centaines de lieues de là, douze jours plus tard, la marche
chancelante, je m’arrête devant un corps de blanc vêtu. Je demande aux badauds
ce qu’avait bien pu faire ce père pour une telle sentence : juste arborer
cette quiétude unificatrice et succomber héroïquement au monstrueux égorgement.
« Luttons contre ces barbares ! » je hurle, submergé par une vague
de représailles nucléaires pour en finir avec le dépotoir aux extrémistes
criminellement haineux. Je suis alors pris d’un délire rageur, et lorsque le
chemin se met à longer une plage, je fulmine en voyant s’exhiber en habits
mouillés des bécasses utilement repérables. Kilos informes nous incommodant par
leur dissimulation : seraient-ils offensés par notre regard ? Tout se
brouille en moi, mais je me dégage des sables mouvants pour rejoindre notre
bonne vieille terre ferme.
Le
soir, près d’un feu de bois aux craquements reconstructeurs me vient cette
réflexion : sans croyance handicapante, on peut entrevoir notre humanité
aux urgences en représentation. C’est bien ce qui doit m’animer, en sage
agnostique que je m’efforce d’être. A trop rester dans le brouhaha de l’insane
actualité, j’en oublie les élans salutaires : modifier irrésistiblement
ces habitudes en littérature, bariolant un trop ordinaire rêve. Voilà qui élève
l’âme, mais brièvement.
Le
lever se fait dans l’angoisse d’un paysage à la botte bouleversée. L’apocalyptique
magnitude, aux tremblements ravageurs, italianise cet effroi. Il faut pourtant
reprendre le trajet avec les indignes qui l’assombrissent. Ainsi cette
entreprise qui, avec un lait acheté chichement, traite abjectement les
interlocuteurs souffreteux. De même cette société qui doit subir la sanction
politico-médiatique : abandonner lestement son territoire ostracise
mécaniquement, et ce jusqu’à l’absurde. Une compagnie s’invite au bal des
structures avec parures affriolantes : la mortifère organisation nie
souiller abjectement nos terres optimisées. Du grand art de communication.
Enfin, pour finir la tablée, signalons cette firme aux lourdes affaires
fricotant avec rançonneur groupe ennemi qui se prétend Etat.
Je
prends alors la bifurcation qui se présente mais d’autres scènes s’imposent,
tout aussi désespérantes. Je découvre, stupéfait, le choix d’un personnage
ayant occupé la première place de la commission européenne et qui ose une
bancaire abjection ralliée, reniant outrageusement ses obligations morales. Il
intègre, sans sourciller, l’établissement qui génère opportunément la
délinquance mercantile, aux notables salauderies, avec captations
hermétiquement suspectes. Je voudrais me distraire de cet univers puant. Je
cède alors à une pécuniaire opération kidnappant évidemment mes occupations
nigaudes : gesticulations obéissantes auxquelles je mets très rapidement
un terme par l’écoute de celle qui sait s’élever contre la miséreuse ère :
radieux engagement transformant en résolution efficace ses aspirations. Un
parcours exemplaire que le sien.
Via
cette transcendance, le chemin me révèle une temporalité intuitivement
merveilleuse balisant un royaume ténu où nicher. Je m’assoie et assiste à
l’envol vertigineux avec grâce : rôles enchantés en noblesse jusqu’à enhardir
la limpide attraction pour une révélation nimbée en lumineuses lévitations. Une
pure poésie que ces projections insatiables en rêves rayonnants, en tournages
cinématographiques humainement expertisés rendant nos interviews affectueuses.
Je dois prolonger de si rares moments, mais très vite le satané réel reprend
ses droits.
Le
hasard de la balade me fait tomber sur une scène révélatrice de l’époque et du
penchant malsains des téléspectateurs et auditeurs. Juxtaposer un nettoyage
gendarmé lourdement et des effervescences certainement audiovisuelles les
abreuve : infecte sensationnalisme qui se systématise. Il reste pourtant
du journalisme d’investigation de qualité consistant à épingler les impunités
suspectes en livrant un combat efficacement télévisuel tout à l’honneur d’un
service public par contraste avec une chaîne privée d’information et ses
insolubles tensions érigeant les éreintements en gestion inhumaine.
Près
d’une mare, un pavé va précipiter la chute du Président trop bavard : Ubu
ne peut rendre élégantes ses incontinentes déclarations. En ne taisant nul
épanchement, des énormités vachardes ridiculisent avec insistance ton pouvoir
assurément sans dents : inexcusables rots élyséens, calamiteux
aboutissement à l’horizon. Cette avalanche de prosaïques révélations incite à
sortir du chemin et à s’enfoncer au hasard d’un lyrique effleurement ombrageant
nos arts rêveusement dans ces orages hantés et nourriciers qui me conduisent
vers une héroïque extraction nommée déradicalisation autoréalisée : avancer,
yeux alertes, réveil incisif. Une belle âme croisée au détour du passage
buissonnier. Au hasard des rencontres à l’écart des balises, j’étoffe mon
affolante rubrique : coccinelle en luron glacial opine, traçant
l’irrésistible bande si vivement dessinée. Là, au moins, la folie s’assume
comme un contre univers n’ayant pas la dangereuse prétention de remplacer les
complets gris au pouvoir, au contraire des cinq bidonnantes étoiles pour pitre
europhobe : grave rage inconséquente légitimant les outrances et ouvrant
la voie à l’esbroufe politique parée du verni de la dérision. Certes, nous
sommes encore loin de l’apocalypse létale en pire, mais le détricotage de l’UE
n’augure rien de constructif.
A
une encablure de là, comme une incongruité juridique qui voudrait voir des
feuilles en hiver, la Cour de justice de la République se lâche :
culpabilité hémiplégique rendue incompréhensible, sanction totalement indolore,
négligence effaçant les abus générés avec ribambelle d’euros. Depuis la
chiraquienne promulgation sans application, on n’avait pas eu une telle
loufoquerie d’un droit de plus en plus de travers.
Pour
nous rappeler la persistance d’une ligne barbare, l’attentat de Berlin saigne à
nouveau le continent. Face aux criminels terroristes, l’irréductible combat
humaniste bâtit irrésistiblement notre Europe, illumine notre bien
essentiel : résistante liberté ici négociable en rien. Se souder dans
l’adversité, voilà ce qui doit justifier la poursuite de notre construction
politique.
La
fin de la promenade révèle diverses disparitions, hécatombe chez les artistes.
Parmi elles mon intimiste cinéma hésite entre lascivité et mystère : oser
regarder Gabin avant nirvana demeure une scène mythique. Un signe que grandir
en Older régénère : généreuse
expression musicale imprégnant cette hardiesse assumée et libertine, tout comme
perdurera l’œuvre d’un monarchiste indécrottable, ce hussard expérimente les destinations éloignées, oasis
narrées en délicatesse.
Au
bout du chemin, qui sera naturellement prolongé pour 2017, je perçois deux
silhouettes qui se tiennent la main. D’un côté, une devanture oxydée
noircissant avec lourdeur des temps régressifs : une malfaisance
politique. De l’autre une virilité liberticide assoiffée d’influences
mondiales ; intérêts russes préservés obstinément ; unilatéralisme
testant intelligemment nos errements.
Pas
bien rassurant, le couple : doit-on vraiment leur souhaiter une belle
année ?
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